Suspendue sur le mont Achtug, le village Trouna est le chef-lieu de la commune de Béni Maouche, réputée localement, voire même en outre-mer, grâce à une figue qui vise un label digne de deglat nour à réputation avérée. Son association, ses élus et sa population y travaillent pour cela. L'objectif reste de perpétuer la culture du figuier, réaliser l'unité de conditionnement et réactiver l'exportation comme ce fut le cas il y a 80 ans (1936). Lorsqu'ils sont épargnés par les incendies, les Ath Maouche redonnent à cette culture ancestrale, toute sa place pour que le figuier revive, prospère et produise davantage. Une production abondante et de qualité supérieure de par ses couleurs ses goûts et ses arômes... Fruit d'un labour, de l'arrosage et du soleil qui luit continuellement sur ses flans. Béni Maouche est, aussi, un lieu où se tient une fête annuelle de la figue, ses éditions se renouvellent grâce à des organisateurs dévoués de nombreuses wilayas pour laquelle des étrangers et des exposants locaux y viennent régulièrement. Des stands dressés tout le long de l'axe de la place sont montés en bois, osier, une originalité qui cadre avec le relief des lieux. Des endroits qui reçoivent toutes les variétés mais aussi du raisin, de l'huile, du miel, des légumes secs... Mais aussi des corbeilles fabriquées par des stagiaires, du CFPA. Pour des raisons organisationnelles, l'édition de cette année s'étalera sur cinq jours et ira du 5 au 10 septembre, assure-t-on. Car si la fête se déroule dans l'espace réservé aux stands, des conférences seront assurées par des spécialistes nationaux et internationaux en marge de l'exposition pour promouvoir ce fruit ancestral réduit jusque-là à des réserves de koufis de terre en un fruit de label, reconnu et une marque déposée. C'est le vœu pieu des Ath Maouche qui se préparent au rendez-vous. Un rendez-vous qui vaut le détour, car il vous replonge avec une région historique aux foyers suspendus et un cadre original dominé par un figuier majestueux.