Les consommateurs des 7 daïras frontalières subissent déjà de plein fouet la flambée des prix causée par le système de passavant, ils endurent maintenant les conséquences de la grève laquelle a été suivie le 1er jour par plus de 70% de l'ensemble des commerçants, selon les estimations des grévistes. Quant à la participation des grossistes lesquels, semblent être aux côtés des consommateurs les plus touchés par le passavant, elle a dépassé largement celle des détaillants. Dès la matinée de ce premier jour de gréve, le citoyen faisait face à la pénurie de lait et de pain en premier lieu. Les quelques commerces restés ouverts ont été pris d'assaut et la majorité des produits étaient non disponibles dès 13 h. Les boulangers également ont suivi le mouvement. Les conséquences de la grève des commerçants durant ce premier jour ont été bien ressenties par les consommateurs, pénurie de produits de large consommation, ainsi qu'une autre augmentation des prix qui etaient dejà «brûlants» du fait des conséquences du passavant. Quant au rassemblement des commerçants qui devrait avoir lieu au KM35, point de délivrance du passavant, seule une cinquantaine de commerçants étaient présents sur les lieux, et ils justifient cette faible participation par une mauvaise coordination. Ce débrayage, qui a causé beaucoup de désagréments à la population frontalière, était le principal sujet de conversation dans tous les lieux publics. De son côté, la société civile a réagi par une lettre qu'elle a adréssée au président la République. «Si les marchandises traversent la frontière, c'est qu'il y a defaillance quelque part que seule une enquête profonde et sérieuse peut situer», indiquent les 15 associations signataires de cette lettre adressée au premier magistrat du pays.