Les pays africains ne devront plus voir les attaques terroristes comme des affaires spécifiques aux pays ciblés mais comme des affaires qui concernent tout le continent. L'approche commune en matière de lutte anti-terroriste entre les pays africains se veut plus renforcée et transnationale afin de pouvoir lutter contre un phénomène qui ne connaît plus de frontières. Cette nouvelle approche d'envergure continentale a été parmi les points essentiels abordés lors du sommet des chefs d'Etat et de gouvernement africains tenu hier à Naïrobi (Kenya). En effet, la rencontre de haut niveau a été sanctionnée par une déclaration stipulant que «toute attaque terroriste contre un pays africain sera désormais considérée comme une attaque contre tout le continent», a affirmé en marge des travaux, Smaïl Chergui, le commissaire à la Paix et à la Sécurité de l'Union africaine (UA). Et d'expliquer : «C'est un sommet qui verra l'adoption d'une déclaration ou communiqué commun stipulant que toute attaque terroriste contre un pays africain sera considérée comme une attaque contre tout le continent. Par conséquent, cela devra immédiatement se traduire par une assistance et une coopération de tous les pays africains pour aider le pays touché». Selon la même source, rapportée par l'APS, le sommet, initié par le Conseil pour la paix et la sécurité de l'UA, abordera aussi la question du financement du terrorisme, notamment le paiement de rançon. Les travaux ont été consacrés au renforcement de la lutte contre le terrorisme en général et ont porté sur l'évaluation de la mise en œuvre des instruments pertinents de l'UA dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et l'adoption de mesures appropriées pour renforcer les capacités africaines afin d'éradiquer ce fléau. Les débats ont, également, porté sur la mise en œuvre des conclusions opérationnelles de la 5e réunion des chefs des services de renseignement et de sécurité des pays de la région sahélo-saharienne, tenue les 19 et 20 mai à Ouagadougou, au Burkina Faso. A noter, par ailleurs, que les travaux du sommet ont été présidés par Idriss Deby Itno du Tchad, en sa qualité de président du Conseil de paix et de sécurité pour le mois de septembre 2014. La partie algérienne a été, quant à elle, représentée par le Premier ministre Abdelmalek Sellal.