Le 19 août, on apprend que le journaliste américain, James Foley, prisonnier des islamistes a été décapité par eux, et la vidéo de son supplice mise en ligne. Toutes les chaînes de télévision - sans jamais montrer les images - nous répètent en boucle qu'il s'agit d'une horreur abominable qui ne peut rester impunie. Pourtant, quand ces mêmes barbares égorgent ou décapitent des Irakiens et des Syriens par centaines, les médias oublient d'en parler. On nous explique aussi que les Etats-Unis ont refusé de payer la rançon exigée (Washington paie déjà les salaires des terroristes, c'est bien suffisant). En y regardant de plus près, on découvre vite que cette histoire est cousue de fil blanc : Quand le journaliste a été enlevé, en Syrie en 2012, la presse a prétendu qu'il avait été «kidnappé par le régime de Damas». Un examen attentif de la fameuse vidéo révèle de nombreuses incohérences - voir l'article: The beheading of James Foley is a ridiculous hoax sur : (http://northerntruthseeker.blogspot.de/2014/08/the-beheading-of-journalist-james.html ). En termes plus clairs, le sang de la «victime», les gestes pas très «professionnels» du «coupeur de tête», le couteau lui-même, etc.). Il s'agit d'une mauvaise mise en scène, pas très différente de ce que Hollywood fabrique chaque jour ; mêmes auteurs, mêmes produits. Mais comme le téléspectateur américain moyen ne prendra jamais connaissance de ces détails, il criera vengeance comme tout le monde. Dans le meilleur des cas, il laissera son gouvernement l'entraîner dans de nouvelles aventures militaires - pas contre les islamistes, qui sont les alliés naturels de ce gouvernement, mais contre les ennemis traditionnels de l'Empire américano-sioniste. Dans ce registre, faudrait-il également remarquer d'autres incohérences. Par ailleurs, le «bourreau» maîtrise parfaitement l'anglais et ne donne pas du tout l'impression d'un islamiste sorti du ghetto. Peut-être a-t-on pris un acteur anglo-israélien pour jouer ce rôle. D'autre part, le «condamné à mort» est tout ce qu'il y a de plus calme, il récite son texte comme s'il parlait d'un événement sans importance. Enfin et par dessus tout, les Etats-Unis signalent avoir effectué, il y a quelques mois, une tentative de libération de Foley en territoire syrien. «Malheureusement», le journaliste n'y était plus. Obama, avant de lancer son opération de commando, aurait mieux fait de se renseigner auprès de McCain... Que cette intervention en Syrie ait été réelle ou fictive, l'intention est évidente: on veut préparer l'opinion à une guerre américaine contre Damas. Pour sa part, le gouvernement syrien déclare que «toute action unilatérale américaine contre les djihadistes de l'EIIL sur le territoire syrien sera considérée comme une agression contre l'intégrité de la Syrie si cette action dépasse le cadre de la résolution 2170, du 15 août dernier, du Conseil de sécurité de l'ONU». Ce qui ne veut pas dire grand-chose, vu que les Etats-Unis et leurs alliés au Conseil de sécurité interprètent toujours les textes à leur façon. La Syrie pourra toujours protester, et la Russie prétendre qu'on l'a «trompée» une fois de plus, le jour où les sponsors de la terreur islamiste voudront attaquer la Syrie, ils le feront...