L'artiste peintre Nourreddine Chegrane exposera sa toute nouvelle collection de tableaux du 15 novembre au 6 décembre prochain, au niveau des Ateliers Bouffée d'Art de Ben Aknoun. Nourredine Chegrane n'est nullement à présenter tant sa réputation a dépassé les frontières. Appartenant au mouvement «Aouchem », l'artiste peintre et plasticien Noureddine Chegran accorde une importance au patrimoine. En témoignent les nombreuses collections qu'il a réalisées depuis des années et où le signe berbère est présent. Nouredine Chegrane a le profil d'un perfectionniste. Le souci du détail est son leitmotiv. L'artiste est né à Rabat au Maroc. Il entame ses études à l'école primaire de Rabat. Très doué, il crayonnait sur papier d'emballage, sur ses cahiers et aimait écouter la musique. Son père d'ailleurs, jouait de la mandoline, sous des airs kabyles. Son paternel décède, à Rabat, en 1952. Nouredine Chegrane aimait voir des illustrations et bandes dessinées et avait déjà une prédestination pour la musique. L'un des surveillants de son école jouait de l'accordéon pendant la récréation, ce qui émerveillait l'artiste. Il l'écoutait avec beaucoup de plaisir et d'attention, impressionné par cet instrument magique, Nouredine Chegrane se procure alors un petit harmonica et s'amusait à souffler quelques airs tout en progressant au fil des jours. En 1956, il allait voir peindre une artiste française Simone Manvoisin dans son atelier, adorait ces paysages marocains et « l'envie de l'imiter lui trottait dans la tête, ce qui fut fait en lui présentant ses premiers dessins et gouaches, ce qui lui valut des encouragements en vue de continuer dans cette voie et d'étudier plus tard dans une Ecole des Beaux-arts». En 1957, il termine ses études primaires en fin d'études, il s'inscrit à l'INFC (Institut national de formation de cadres et instructeurs techniques) de Rabat, malheureusement sa myopie ne lui permettait pas de faire une carrière technique, il interrompt ses études et s'intéressa plutôt à la musique (percussion, batterie et harmonica), il travaille alors comme employé de bureau dans un journal hebdomadaire AL Istiklal. En 1961, il fait parti d'un groupe musical marocain "Toubkal" et jouait en trio d'harmoniciste et il soliste de variétés et jazz à Rabat. Il anime une émission "Radio crochet" à la télévision marocaine et forme son propre groupe "Les tittans" à Rabat. Parallèlement il réalise des peintures sur toile. En 1962, il fréquente le centre culturel Français à Rabat, présent souvent aux expositions, représentations et films, également au centre culturel Américain à Rabat, fait connaissance et joue parfois comme batteur avec le saxophoniste Américain Gary Nash (Actuellement Jazzman aux USA). En 1963, il démissionne du journal Al Istiklal de Rabat. En 1964, il quitte le Maroc pour revenir en Algérie, visite la Kabylie. Il renoue avec ses origines et dessine quelques croquis du village natal de son père, travaille comme dessinateur industriel et maître d'internat au CAAHT (Centre Africain des Hydrocarbures et Textiles) de rocher noir à Boumerdès, il peint une fresque sur les murs du foyer des étudient du centre, forme un orchestre composé d'étudiants pour animer les fêtes et bals des enseignants algériens et soviétiques, joue en formation les week-ends dans un restaurant de la plage "Le figuier" Boumerdès avec le guitariste et chanteur Rachid Bahri (musicien résident actuellement en France). En1966, il étudie à l'école d'architecture et des beaux-arts d'Alger (atelier du peintre Issiakhem et du designer Delaneau. Il forme un orchestre avec un talentueux étudiant de cette école Farid Bendali chanteur résident actuellement en Italie. Pour rappel, les Ateliers Bouffée d'Art sont un collectif de loisir créatif 100% féminin, créé il y a plus de 2 ans. En plus des formations artistiques proposées tout au long de l'année, des expositions d'œuvres réalisées par les inscrites et les participantes ont souvent lieu à Alger, à l'hôtel St-George notamment.