L'appel au meurtre d'un chef des Salafistes à l'encontre d'un confrère n'a pas laissé indifférents les journalistes algériens que ce soit en Algérie où établis à l'étranger. En réaction à cet état de fait, les journalistes algériens ont dénoncé des propos haineux, les qualifiant de «criminels». En plus de leur soutien inconditionnel et indéfectible à leur collègue, les journalistes ont indiqué, je cite : «Nous sommes tous Kamel Daoud» ont-ils indiqué. En effet, l'écrivain et journaliste algérien Kamel Daoud a fait l'objet de menace de mort proférée par ledit «Cheikh», un certain Abdelfattah Zaoui Hamadache. Après un long séjour en Arabie Saoudite où il a été formé dans l'école du Wahhabisme, cet individu est rentré en Algérie pour mettre en application la théorie des intégristes. De plateau de télévision à un autre, cet individu ne rate aucune occasion pour tirer à boulets rouges sur le pouvoir en Algérie, réclamant l'instauration d'une «douala islamiya» dans le pays. Ne s'arrêtant pas là, ledit «Cheikh» s'interpose à n'importe quel événement qui ne marche pas avec sa désastreuse idéologie en Algérie. Lors de la visite du président égyptien en Algérie, il a fallu l'intervention des forces de sécurité pour le dégager de la route alors qu'il tentait d'inciter les citoyens à la rébellion. Cette fois-ci, l'inculte est allé très loin et ce, en appelant au meurtre à l'encontre de notre confrère Kamel Daoud. Il est reproché au journaliste d'avoir tenu des déclarations anti-islamiques lors de l'émission sur la chaîne de télévision française France 2 du 13 décembre dernier à l'occasion de l'émission «on est pas couché». Pour se venger, il a appelé à travers sa page Facebook à l'assassinat du journaliste, le qualifiant de mécréant. En réplique, le journaliste a indiqué qu'il n'est pas surpris des déclarations de ce cheikh ou de ces acolytes. «C'est l'impunité qui est à l'origine de ces «fatwas» lancées par des fanatiques, appelant au meurtre». Les appels à la violence et au meurtre des intégristes islamistes à l'encontre des intellectuels, artistes et hommes politiques n'ont jamais cessé. N'importe quelle personne qui ne partage pas l'idéologie de ces intégristes est considérée comme un mécréant par ces incultes qui ne rêvent que faire revenir l'Algérie au moyen- âge. De toute manière, ce n'est pas ce «Cheikh» ou autre personne qui devraient faire taire les journalistes algériens. Les hommes de la plume que ce soit homme ou femme ont donné plus d'une centaine de martyrs pour la liberté d'expression. Ils ont appris par cœur la citation de feu Tahar Djaout qui disait : «Si tu parles, tu meurs. Si tu te tais, tu meurs, alors parle et meurs». Ainsi nous disons à ceux qui croient nous faire peur «dezzou Maahoum» qui veut dire : «Poussez avec eux».