Des médias arabes ont confirmé les rumeurs qui ont circulé dans un passé encore récent sur une éventuelle altercation qui a mis au prise un officiel algérien avec le ministre des Affaires étrangères du Qatar et le secrétaire générale de la Ligue arabe. A l'époque, des menaces auraient été proférées contre l'Algérie par le ministre du Qatar, le cheikh Hamed Ben Jassem. Depuis, cette histoire n'a pas été confirmée ou infirmée, et ce même, si la haine qui habite le Qatar envers l'Algérie est un secret de polichinelle. Hier des médias et des sites arabes ont relaté ces faits qui se sont déroulés au siège de la Ligue arabe. Au cours d'une réunion, le secrétaire général de la Ligue arabe et le ministre des Affaires étrangères du Qatar ont demandé aux pays arabes de reconnaître l'opposition syrienne en sa qualité de seul représentant du peuple syrien. Il a été décidé également le renvoi des ambassadeurs issus du pouvoir de Bachar Al Assad de chaque pays arabe. La pression du Qatar a influé sur presque la totalité des pays arabes qui ont décidé de voter ces résolutions. Ce n'est pas le cas de l'Algérie qui a émis des réserves à ce sujet. «La décision de rompre avec la Syrie ou un autre pays ne pourrait pas se faire d'une manière collégiale. Il faudrait laisser le choix à chaque Etat d'en décider et en toute souveraineté sur ses relations extérieures avec les autres pays», a indiqué le représentant de l'Algérie. Cet état de fait n'a pas plu au ministre du Qatar et au secrétaire générale de la Ligue arabe qui auraient demandé aux représentants algériens de s'expliquer. Une altercation s'en est suivie entre le secrétaire générale de la Ligue arabe, les représentants algériens et le ministre des Affaires étrangères du Qatar. Ce dernier est allé jusqu'à proférer des menaces contre l'Algérie indiquant je cite : «Votre tour viendra». Par ces menaces le cheikh Hamad Ben Jassem Ethani faisait allusion au dit «printemps arabe» que son pays a financé et planifie en collaboration avec des pays de la région et occidentaux. Devant de tels faits, un officiel algérien a répliqué, prenant à partie et le secrétaire générale de la ligue Arabe et le ministre du Qatar. Lors de la dispute qui a éclaté, le diplomate algérien n'a pas mâché ses mots et a réussi à donner une correction à ses antagonistes. Il aurait accusé directement le Qatar d'être à l'origine de l'ensemble des malheurs des pays arabes. «Vous êtes responsables sur le complot de la Syrie et dans d'autres pays arabes», aurait déclaré le représentant algérien à l'adresse du ministre du Qatar. Les médias égyptiens ont précisé sur cette affaire que le responsable algérien aurait même associé à ce complot l'actuel secrétaire général de la Ligue arabe. «C'est un complot émanant de vous personnellement et c'est un dépassement envers la loi et la Charte (de la Ligue arabe), et vous êtes à la tête du sabotage non pas seulement en Syrie mais dans tout le monde arabe, également». «Vous et le secrétaire général, vous commettez des crimes contre la Syrie et la nation arabe», a ajouté le représentant algérien. Après cette altercation, le ministre qatari a décidé de lever la séance sans même donner le temps à M. Medelci d'exprimer son point de vue alors que ce dernier s'apprêtait à prendre la parole. En somme, cet état de fait n'est pas une surprise. Si l'Algérie a fait exception pour l'instant, cela ne veut pas dire que notre pays n'était pas dans l'agenda de Doha. Bien au contraire le Qatar a tout fait dans les coulisses pour provoquer des soulèvements en Algérie, en vain. Par la vigilance de ses dirigeants et de son peuple, les forces de sécurité algériennes et à leur tête l'Armée nationale populaire ont réussi à désamorcer l'ensemble des «bombes» que le Qatar et ses acolytes de l'intérieur et de l'extérieur ont déposé. Au Qatar et aux ennemis, nous ne pouvons que dire «dezzou maâhoum». Poussez avec eux.