Les handballeurs français étaient confiants face aux Algériens. Pas de recommandations particulières. Ce sera un match d'entraînement. Il était considéré comme une simple formalité pour grimper dans le classement de ce groupe B du Mondial qui se tient à Doha (Qatar). Le staff sur le banc, affichait une sérénité absolue, décontracté, pas de stress. L'Algérie qui accumulait défaite sur défaite, ne pouvait causer un quelconque obstacle aux «tricolores» pour terminer en beauté la première étape de cette manifestation. Avant la rencontre, l'on pouvait lire sur le Monde.Fr «Quatrième match du premier tour pour les Bleus (19 heures, en direct sur ce blog), qui doivent battre l'Algérie pour s'offrir une «finale» du groupe, samedi, face à la Suède. Pas sûr que tous les spectateurs restent jusqu'à la fin de la rencontre», tout simplement ce sera un matche fleuve face aux Algériens. Cette soirée là, les gradins étaient pleins, des supporters seraient, selon le commentateur de BeinSport, venus spécialement de France pour soutenir leur équipe face à l'Algérie. Dés le coup de sifflet, les champions du monde déchirent le premier voile et inscrivent deux buts. Les gradins explosent de joie, c'est l'annonce d'une nouvelle débâcle pour les champions d'Afrique, les commentateurs de Canal + ne pouvant pas retenir leur joie, passent à l'offensive dans la suite de leurs commentaires. «La France est à l'aise, elle ira jusqu'au bout avec cette équipe, qui est loin de faire obstacle aux experts et qui n'a rien démontré lors de ce championnat du monde.» La partie s'échauffe. Les champions d'Afrique font montre de beaucoup d'orgueil, engagement, vivacité et de bravoure pour rester au contact avec le match qui semblait leur revenir de droit, notamment en semant l'inquiétude chez les «experts». En première période, pendant une grosse dizaine de minutes (6-8, 12e), les Verts grâce au demi-centre Messaoud Berkous (7 buts à la pause), démontent toute la stratégie des bleus, qui doutent de leur capacité à venir à bout des Verts. La pression des Algériens sur les français dérèglent tout et fait bouger le sélectionneur des tricolores, qui fait le pompier en sollicitant des arrêts de jeu pour des mises au point express afin de corriger les erreurs défensives, les pertes de balles et les tirs ratés, ce qui confirmait ce doute qui s'est s'installe jusqu'à frôler l'égalisation par les Algériens (22-23, 44e). Le patron pris de panique reste debout et consulte ses adjoints. La seconde période garde son niveau d'alerte chez les Bleus. Mais voilà que la précipitation et l'envie d'aller vers un écart important après une égalisation, piège nos représentants et laisse place à un relâchement qui se faisait remarquer par le nombre de ratages, y compris au niveau des tirs aux buts. 7 buts ratés en 11', c'est énorme, additionner ces derniers au résultat final, le résultat aurait été de 30-29 pour les champions d'Afrique. Enfin, la rentrée de Michaël Guigou à la place d'un Kentin Mahé désemparé met de l'ordre dans la maison (29-23, 54e). Il faut signaler que l'arbitre, lui aussi était pris de panique en sifflant des erreurs imaginaires pour éviter l'humiliation française. Les Algériens ont retrouvé leur équilibre dans ce bout de course pour protéger leur marque de champion d'Afrique, même si aucune victoire n'est venue le confirmer. La presse internationale reconnaît l'excellent niveau des Algériens : «Le Monde» «Et dire que l'Algérie était censée être l'adversaire le moins coriace du Mondial qatari pour l'équipe de France... Il semble qu'aucun match du tournoi ne sera facile pour les Bleus, qui ont fini par s'imposer (32-26), après avoir vu leurs valeureux adversaires, largement menés à la pause (19-12), revenir à un but à un quart d'heure de la fin (23-22). Entré à la mi-temps à la place de Thierry Omeyer, Cyril Dumoulin a commencé par prendre l'eau de toutes parts, avant de maintenir son équipe à flots, lors des quinze dernières minutes quasi parfaites. Principale leçon de cette rencontre où les remplaçants habituels ont joué bien plus que d'habitude : sans les piliers Karabatic, Narcisse, Sorhaindo et Guigou - la maison bleue tient plus difficilement debout.» Lefigaro.fr «Les Bleus ont eu les pires difficultés pour venir à bout de l'Algérie 26 à 32 lors du premier tour du Mondial au Qatar. Karabatic et ses partenaires menaient 19 à 12 à la mi-temps avant d'encaisser un (6-1) et de se faire des frayeurs.» «L'express» «Après leur match nul contre la Suède, les Bleus se sont imposés ce jeudi après s'être compliqué la tâche en deuxième période. Des Bleus pas brillants. La France, partie pour disposer assez facilement de l'Algérie ce jeudi a montré beaucoup de laisser-aller. Elle a dû batailler jusqu'aux dernières minutes de la rencontre pour s'imposer (32-26)» Europe 1 «Les Bleus ont battu dans la douleur l'Algérie, lors du quatrième match de la phase de groupes du Mondial de handball. (32-26). Une victoire qui a mis du temps à se dessiner, face à une équipe pourtant largement plus faible sur le papier. Les Bleus ont nettement dominé leurs adversaires en première période (19-12), mais ont connu un début de deuxième période catastrophique. L'Algérie est même parvenue à revenir à un but des Français, à un quart d'heure de la fin du match. Mais Nikola Karabtic et ses partenaires ont réagi dans la foulée, et se sont ensuite détachés pour obtenir un troisième succès dans la compétition». RMC «Les Français se sont trompés, ils sont passés à six balles d'une humiliation». L'arrière montpelliérain a eu beaucoup de mal à trouver le bon rythme. La France a progressivement perdu le fil du jeu, permettant à l'Algérie de revenir une première fois à deux buts (18-20, 38e). Ce gros flottement ne s'est pas arrêté là. Des Bleus pas brillants. La France, partie pour disposer assez facilement et l'Algérie ce jeudi, a montré beaucoup de laisser-aller. Elle a dû batailler jusqu'aux dernières minutes de la rencontre pour s'imposer (32-26). «L'Equipe» La France souffre mais passe «face à l'Algérie», l'équipe la plus faible du groupe C avec trois défaites la mécanique (francaise) ndlr s'est grippée. Grébille s'est retrouvé en difficulté au poste 3, et ses coéquipiers n'y arrivaient pas. L'Algérie, très agressive en défense (huit exclusions) et emmenée en attaque par un formidable Messaoud Berkous (10 buts) est revenue une première fois à deux buts (20-18, 38e). Galvanisés par le public, les Fennecs ont pu croire à la victoire (23-22, 44e) à cause des erreurs défensives, pertes de balle et autres tirs ratés des Français. C'est Cyril Dumoulin, qui, grâce à plusieurs arrêts importants, a freiné la révolte et redonné de l'air aux Bleus (32-26).»