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Shadi Madi, le choix ultime
Publié dans La Nouvelle République le 23 - 02 - 2015

Comment apporter une note de fraîcheur dans un monde de brutes !? Avec une comptine enfantine qui fait appel au sort. La fille aux legging noir et aux bottes avec une drôle d'étoile nous oppose à cela un pancho péruvien.
Elle n'a pas une allure de princesse, toute modeste derrière ses lunettes, le sourire prolixe et la parole livrée comme le fil de télex d'une agence de presse, toujours ce besoin de dire, de raconter, de partager ses rires et ses peurs. C'est en cela qu'elle est une délicieuse princesse, un peu Zazou sur les bords par un enchantement permanent hérité à l'ESBA, mais aussi Kakou dans son héritage marseillais, poli dans une Ecole supérieure d'art à Aix en Provence. Hania Zazoua dans une exposition commencée le Samedi 21 février sous le générique « Shadi Madi Quali Rassi », c'est donc à un mix esthétique qui commence par une polémique sur une minuscule Pin-Up intégrée dans l'affiche ; elle sera supprimée sous les oukases de quelques barbus friqués possédant boutique en ce saint des saints de la sainte consommation de masse qu'est le Centre commercial de Bab Ezzouar. Le ridicule ne tue pas les barbus restent donc encore en vie avec leur stupidité récurrente et leur capacité de nuisance intacte. Heureusement que le public lui n'est pas dupe et apprécie une œuvre limpide, au pied de nez coquin qui se trouve sous l'initiative de la galeriste-artiste Amel Benmohamed, hébergée dans un écrin tranquille sous le tumulte permanent de ce centre qui a su se ménager un havre de sérénité dans la Galerie Ezzou'Art. C'est donc à une artiste flâneuse qui nous livre sa version boulimique et ultra colorée de l'écho qu'elle se fait de ce monde contemporain ; elle nous livre des images, composées recomposées, propose des jeux de pistes que l'on peut lire dans un sens ou dans un autre. Cela pour le communiqué. Huit toiles de grands formats, des tambours de broderies, quelques œuvres accrochées ici et là et une composition de chaises, de canapé, et de tapis sur lesquels la marque de cette plasticienne atypique se voit directement quand elle ne se devine pas sous une avalanche de détails insolites « accumulés » dans les scènes fractales qu'elle propose au public. Ces compositions possèdent toutes les mêmes indices posés sur le support, un personnage féminin, traditionnel avec karako et m'hermet leftoul, le bas du personnage est doté de bas résilles, pas aussi paradoxal que cela puisque la sensualité se niche partout ou l'on sait la voir... Et puis, ces poissons, hétéroclites, envahissants, souvent faisant écho à un ballon de foot qui parle de lui-même. Quelques lapins échappés de chez la belle Alice au pays des non merveilles pour cet espace voulu comme rigolo par la belle Zazou. Mais les têtes de cerfs signalant la « Machitude » et les mires récurrentes qui remplacent les coupures de presse sur fond de céramiques « dialna » posent la délicate question des médias nous abreuvant sans cesse de messages qui n'en sont plus tellement ils font de bruits. Princesse Zazou perd son côté trivial dans le message qu'elle délivre, elle se pose la question de se définir par rapport à la religion, la politique, les médias, le pays, le tout en tant que femme, musulmane, moderne, artiste... Elle nous livre dans sa série de travaux un peu de toutes ces préoccupations dans des espaces composés excellemment, un peu en ligne avec Pierre et Gille ou George and Eddy ; dans cet aspect cruellement Néo-Pop Art. Le tout dans une sauce algérienne très digeste par son naturel esthétique orchestré de main de maître. On s'amuse, on déambule dans un océan coloré de bonne humeur au sourire un peu ironique. Mais dans une démarche artistique farouchement prolixe qui apprivoise le concept pour en adopter les atours dans les multiples éléments plastiques. Princesse Zazou fait son Artistic Week en élaborant des travaux qui domptent l'avalanche médiatique, actuelle et se pose ses questions bien lancées à la face du monde. Ultime provocation, elle « colonise » gentiment un espace envahi de lumières et de messages et, tranquillement dans un allée buissonnière protégée, elle crée sa propre lumière qui se faufile entre mode, stylisme, design et peinture au sein de Brokk'Art, un lieu étrange, contemporain qui pose encore les questions d'usage. A voir, juste pour l'intelligence des formes, la subtilité du message et la rudesse de la réponse... Exposition «Shadi Madi Qali Rassi», Galerie Ezzou'Art visible au Centre Commercial de Bab Ezzouar du 21 février 2015 au 15 mars 2015. Entrée libre

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