Dans une déclaration récente, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a affirmé que dans une première étape 11 wilayas déléguées pourraient être créées au cours de cette année. Malheureusement, plus le temps passe, plus le nombre des villes augmente et ce n'est pas encore fini. Le Premier ministre a évoqué la possible création de 11 wilayas déléguées dans les régions du sud, dans une première phase et d'autres dans les Hauts-Plateaux en 2016 en attendant d'étendre l'opération, au nord du pays en début de l'année 2017. Si les habitants du sud du pays connaissent déjà les noms des nouvelles wilayas, ce n'est pas le cas pour les autres régions du pays, notamment l'Est algérien. Cet état de fait n'a pas empêché les citoyens de plusieurs daïras d'espérer voir leurs villes se hisser au rang de chef-lieu de wilaya. Dans certaines régions, les contestations ne baissent pas comme fut le cas pour la daïra de Boussaâda, Aflou, Aïn Beida, Khenchela et dans plusieurs autres contrées du pays. A en croire des sources médiatiques, citant des déclarations d'élus et de représentants de la société civile, la daïra de Boussaâda sera ajoutée à la liste des wilayas déléguées dans le nouveau découpage administratif. Au sujet du nouveau découpage, des informations qui restent à confirmer ont indiqué qu'une délégation composée de plusieurs citoyens de Boussaâda a même été reçue récemment par le Premier ministre Abdelmalek Sellal. Après leur retour, ces derniers auraient été porteurs d'un message du Premier ministre aux citoyens de Boussaâda par lequel il leur a fait savoir que leur ville sera bel et bien un chef-lieu de wilaya. C'est le même cas pour plusieurs autres régions du pays où les citoyens continuent leur mouvement de contestation et veulent à tout prix le titre de chef-lieu de wilaya. Dans les quatre coins du pays, les rumeurs les plus folles circulent à propos d'éventuelle nomination de nouvelle wilaya. A Chelghoum Laïd (Mila), les citoyens croient comme du fer et ne parlent plus de leur ville comme daïra mais en qualité de chef-lieu de wilaya. C'est le même cas pour deux grandes villes à Oum El-Bouaghi à savoir Aïn M'lila, et Aïn Beida. Pour les citoyens de ces deux villes, le titre de chef-lieu de wilaya ne pourrait pas leur échapper encore une fois. «Normalement, c'est Aïn M'lila ou Aïn Beida qui devaient être érigées lors du précédent découpage en wilayas et non pas Oum El-Bouaghi», a indiqué un sexagénaire. Dans la wilaya de Khenchela, quatre autres régions réclament également le titre de chef-lieu de wilaya, il s'agit de M'Toussa, Babar, Zoui et de Chéchar. Les citoyens de ces régions envisagent de se rendre à Alger afin de rencontrer le Premier ministre en personne au sujet du nouveau découpage administratif. Officiellement, le nombre de régions qui doivent être érigées en wilaya n'est pas encore connu alors que dans les coulisses on parle de plus d'une cinquantaine. Avant cette date, certaines sources parlent de 22 autres mais le nombre a pratiquement doublé et pourrait se situer à la hausse dans les prochains jours. Toutefois, il y a lieu de savoir que le découpage administratif ne peut pas se faire pour faire plaisir à telle ou telle région ou pour faire «taire» des citoyens de tel ou tel endroit sur des quelconques projets qu'ils contestaient. Le découpage administratif devait prendre en compte, le nombre de population, l'éloignement de la wilaya-mère et surtout le financement d'un tel projet et son impact sur l'économie du pays. En somme, contrairement à notre pays, plusieurs pays dans le monde ont été contraints de diminuer le nombre des départements et de régions et même des représentations diplomatiques en raison de la crise économique qui sévit.