Soucieuse des événements qui secouent la région, l'Algérie et par la voix du ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra a réitéré ses appels visant à trouver des solutions pacifiques pour résoudre ces conflits. Profitant de la tenue de la 3e session algéro-américaine, le ministre des Affaires étrangère Ramtane Lamamra a brossé un tableau sur la situation qui prévaut au Mali, Tunisie, Libye, Syrie et au Moyen-Orient. S'agissant du Mali, M. Lamamra a indiqué que l'Algérie a opté pour une solution qui préserve l'intégrité territoriale de ce pays, soulignant la «nécessité» de créer les conditions nécessaires pour le développement économique de ce pays. «L'accord d'Alger représente le meilleur compromis répondant aux intérêts du Mali tout en reconnaissant les revendications et les aspirations légitimes des populations du nord du Mali», a réitéré M. Lamamra, affirmant que l'Algérie est «convaincue que l'instauration d'une paix durable dans ce pays aura un impact positif sur la situation globale dans la région du Sahel et sur la lutte contre le terrorisme». Dans le même sillage, M. Lamamra a réaffirmé l'engagement de l'Algérie de «créer un Maghreb prospère, unifié et intégré», soulignant qu'«au-delà de la pure rhétorique, l'Algérie démontre par ses actes, toute sa solidarité active en faveur des pays voisins». «Nous avons apporté notre soutien total à la Tunisie pour lui permettre d'assurer avec succès sa transition démocratique. Nous sommes guidés par le même esprit de solidarité en ce qui concerne la situation tragique en Libye», a fait observer le ministre, réitérant que «l'Algérie a constamment plaidé pour une solution politique, comme étant le seul moyen de protéger l'unité et l'intégrité territoriale de la Libye». Il a rappelé que toute intervention militaire étrangère en Libye ne ferait qu'«exacerber davantage» le conflit, avertissant que cela pourrait «fort probablement éliminer toutes chances d'une solution politique basée sur la réconciliation nationale». Toujours concernant la situation en Libye, il s'est dit «heureux» que l'Algérie et les Etats-Unis partagent le même point de vue et encouragent les efforts de l'énvoyé personnel du secrétaire général de l'ONU pour la Libye, Bernadino Léon. Lamamra a qualifié le dialogue interlibyen, initié par l'Algérie, d'«étape importante d'un processus qui doit être appuyé par la communauté internationale de manière globale», ajoutant par ailleurs au sujet de la Syrie qu'il ne peut y avoir de solution militaire au conflit. Il a ainsi appelé la communauté internationale «à s'impliquer avec tous les acteurs politiques dans le cadre d'un dialogue inclusif avec pour but de parvenir à une solution pacifique à cette guerre destructive et absurde». Pour ce qui est de la situation au Moyen-Orient, il a réaffirmé le soutien de l'Algérie à la «lutte légitime du peuple palestinien avec Al-Qods pour capitale», exigeant de la part de la communauté internationale d'être «à la hauteur de ses obligations vis-à-vis du processus de paix, lequel devrait être relancé pour parvenir à une solution juste et durable». S'exprimant sur le Sahara Occidental, M. Lamamra a indiqué que l'Algérie continue de soutenir les efforts du secrétaire général de l'ONU ainsi que son Envoyé spécial pour le Sahara Occidental en vue d'une solution politique acceptable à même de permettre d'assurer l'autodétermination du Sahara Occidental, conformément à la Charte de l'ONU et ses résolutions pertinentes. «Pour l'Algérie, il n'y a aucune alternative au règlement du conflit, en dehors de l'organisation d'un référendum libre et équitable d'autodétermination du Sahara Occidental3, a réaffirmé M. Lamamra.