Une opération d'information sera lancée incessamment lancée par la direction de la pêche et des ressources halieutiques de Chlef en collaboration avec la chambre de pêche. Elle vise les professionnels de la pêche concernant l'instauration obligatoire d'un système de surveillance par satellite des navires de pêche appelé Vessel Monitoring System (VMS). L'annonce a été faite par le directeur de la pêche et des ressources halieutiques de Chlef Abderrahmane Abed, dimanche dernier, en marge d'une visite effectuée au niveau du port de Béni-Haoua au nord-est de Chlef. «Ce système qui fournira à intervalles réguliers des données sur la position, la route et la vitesse des navires aux autorités portuaires, facilitera non seulement l'accès à des données de bonne qualité sur les pêcheries et permettent de croiser des informations provenant de différentes sources mais permettra également aux secouristes d'intervenir très rapidement en cas de naufrage ou d'avarie dans le bateau, car connaissant avec exactitude la position du navire de pêche», s'explique le même responsable. Le système de contrôle de la pêche en question fait appel essentiellement aux technologies modernes afin de garantir un suivi et un contrôle efficaces des flottes de pêche, ce dernier est utilisé depuis de longtemps en Europe. Il est obligatoire pour les navires de pêche professionnelle de plus de 12 mètres, sous pavillon de l'Union européenne, depuis le 1er janvier 2012. Les navires non européens de cette taille doivent être équipés d'un dispositif de repérage par satellite en état de fonctionnement lorsqu'ils se trouvent dans les eaux communautaires. Par ailleurs, de nombreux patrons de pêche n'y voient pas «d'un bon œil» ce nouveau équipement qui à leur sens est un véritable «mouchard» qui renseignera les autorités portuaires sur leur moindre mouvement en mer. En revanche, ce que semblent ignorer les pêcheurs, enchaînera le directeur de pêche, c'est que ce système une fois opérationnel rendra d'immenses services au secteur de la pêche y compris au niveau de la sécurité du bateau et de son équipage. Là, il tient à rappeler le malheureux naufrage du Khallil du 29 décembre 2011 près des côtes ténèsiennes. Un naufrage qui a fait disparaître huit membres d'équipages dont trois frères figurent jusqu'à ce jour au registre des disparus, les cinq autres étant échoués à des centaines de miles du lieu supposé du naufrage.