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«Faut-il enfiler la burqa et le qamis pour éviter la tenue indécente ?»
Publié dans La Nouvelle République le 22 - 05 - 2015

L'instruction du ministère de l'Enseignement supérieur rappelant aux étudiants de respecter le règlement intérieur et d'éviter de porter les tenues indécentes a provoqué la colère et l'indignation de plusieurs étudiants. Si certains parlent d'une véritable atteinte à la vie privée plusieurs d'entre eux ont indiqué qu'ils ne comprennent pas le sens de la tenue indécente.
Quelques jours seulement après le scandale de la jeune femme qui a été empêché de rentrer à l'université en raison de la jupe qu'elle portait, le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a rappelé aux recteurs et aux directeurs issus de son département d'interdire l'accès à n'importe quelle étudiante ou étudiant portant des tenues jugées indécentes. Le ministère ne donne pas de détail et n'explique pas ce qu'il voulait dire par «tenue indécente». Cependant, les agents de sécurité chargés d'appliquer cette instruction ont indiqué que pour les filles plusieurs habits sont interdits à savoir : les mini-jupes, les jupes, les robes courtes, les corsages, les chemisiers transparentes et n'importe quelle autres tenues qui selon eux pourraient heurter la sensibilité des masculins. Il est de même pour les étudiants qui devraient éviter de mettre des pantacourts, shorts, bermudas, chemisette, débardeur, etc. A Alger, la note a été placardée à l'entrée des universités instituts, collèges et universités au niveau national. Selon des sources qui restent à confirmer, le rappel de cette instruction fait suite à l'approche de l'été et du mois de Ramadhan. Ce n'est pas la version de certains milieux indiquant que cet état de fait a pour origine le dernier scandale de la jeune fille qui a été empêchée de participer à un concours d'avocat par un agent de sécurité de l'université. Cette dernière a été obligée d'acheter un pantalon pour ne pas rater son examen. Cela a fait l'objet d'une grande polémique surtout à travers les médias et internautes. Les internautes qui ont commenté cet incident ont condamné cet acte allant jusqu'à accusé les signataires de l'instruction d'être des militants des mouvements islamistes. De leur côté, les étudiantes se sont insurgées contre cette instruction, indiquant que cela est une véritable atteinte à la vie privé et individuelle. «Faut-il enfiler la burqa et le qamis pour que nos habits soient conforme au règlement intérieur de l'université», ont indiqué les étudiants. Nos interlocuteurs ont ajouté : «Si la devise de l'Algérie est la République démocratique, le choix des habits est privé. Dans le cas où nous sommes dans une république islamique, qu'ils le disent et qu'on en finisse.» L'instruction du ministère a du mal à être appliquée dans les grandes villes telles qu'Alger, Tizi Ouzou, Oran et Béjaïa. Même les agents de sécurité ont fait savoir à leurs responsables qu'ils ont eu des difficultés énormes à interdire l'accès aux étudiantes portant des jupes, robes courtes ou chemisettes. Plusieurs étudiants ont refusé d'ôter les pantacourts et se sont rebellés contre l'instruction du ministère. Ce n'est pas le cas dans la quasi-totalité des autres villes du pays où l'instruction interdisant le port de la mini-jupe et le pantacourt dans les universités et les facultés est appliquée à la lettre. Des étudiantes ont été obligés de rentrer dans le rang au moment où la majorité des filles universitaires sont des «mouhajabates». La majorité des étudiants sont soit des salafistes, sympathisants ou militants des mouvements islamistes. Même les nouveaux étudiants seront «pris en charge» dès leur entrée à l'université par des militants des mouvements islamistes. «Vous êtes musulmane, vous êtes obligée de vous conformer aux instructions d'Allah», a fait savoir une étudiante salafiste à une nouvelle élève. Cette dernière a été obligée de mettre un «khimar» sur la tête alors que des photos et des portraient d'artistes placardées sur le mur ont été déchirées. Cet état de fait intervient au moment où les universités algériennes ne figuraient même pas dans le classement mondial des universités établis par l'université de Cambridge. Contrairement à notre pays, en Tunisie et au Maroc, les hauts responsables du ministère de l'Enseignement luttent contre le fondamentalisme dans l'université et les écoles. Ce n'est pas la peine d'ajouter que dans les pays développés, l'élève commence à apprendre à utiliser l'outil informatique dans le primaire. Ce n'est pas le cas chez nous où un instituteur n'a pas trouvé autre que d'installer un genre de «kaaba» dans la cour avant d'inviter les petits gamins a effectuer les sept tours. «Ne serez pas trop surpris dans le cas où cet enseignant sera nommé à la tête d'une "moudariate etarbia" (direction de l'éducation)», nous a lancé Fadhila, une mère d'élève stupéfaite par l'acte de cet instituteur.

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