Incroyable, mais vrai ! L'Arabie Saoudite, pays fondateur du wahhabisme et du terrorisme islamiste dans le monde, vient de dresser une «liste noire» de onze pays, dont fait partie l'Algérie, qui ne feraient pas d'efforts dans la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme. Les dirigeants saoudiens n'ont pas entendu trop longtemps pour se venger de l'Algérie en raison de son refus de participer à l'agression contre le Yémen. C'est un journal saoudien en arabe (Mekkah) qui a donné l'information, indiquant avoir consulté des documents officiels des services diplomatiques du royaume. Selon ces documents du palais royal, fondateur du terrorisme islamiste, onze pays dont l'Algérie ne respectent pas leurs engagements, conformément aux recommandations du GAFI (Groupe d'action financière internationale). Il s'agit de l'Algérie, l'Equateur, l'Ethiopie, l'Indonésie, Myanmar, le Pakistan, la Syrie, la Turquie et le Yémen. Dans l'instruction huit mesures ont été dictées dont la première consiste à durcir des conditions d'identification des clients afin de connaître les véritables bénéficiaires, avant d'engager toute transaction avec les personnes physiques ou morales dans les pays qui présentent une faiblesse dans leurs dispositifs ou n'appliquant pas les recommandations du GAFI contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme. Les allégations des dirigeants de Riyad envers l'Algérie ne sont pas du tout une surprise. Bien au contraire, nous nous attendions toujours à plus de «mal» de ce pays qui dans le passé a échoué à déstabiliser l'Algérie. Nous n'apprenons rien à personne en rappelant que l'Arabie Saoudite a été l'un des premier pays qui a financé l'ex-Front islamique du salut et des autres mouvements politiques et groupes armés islamistes en Algérie. L'ancien directeur des renseignements intérieurs français, Bernard Squarcini, a révélé il y a deux ans que l'Arabie Saoudite a financé le terrorisme en Algérie et en Syrie. Plusieurs médias étrangers ont indiqué que l'ex-patron des services de renseignements internes français avait témoigné sur le rôle du Qatar et de l'Arabie Saoudite dans le financement du terrorisme. Il suffit simplement de jeter un coup d'œil dans les pages du livre de Bernard Squarcini intitulé «Le renseignement français, les nouveaux enjeux», paru il y a un peu plus de deux ans, pour avoir plus de détail sur la «main» des dirigeants de l'Arabie Saoudite dans le financement du terrorisme en Algérie et sa responsabilité dans l'assassinat des milliers de victimes. Selon l'ex-directeur des renseignements intérieurs français, les groupes djihadistes qui avaient prêté allégeance à Al-Qaïda «étaient financés principalement par le prince saoudien Bandar Ben Sultan (secrétaire général du Conseil de sécurité nationale et chef des renseignements généraux d'Arabie Saoudite) qui adoptait une politique régionale indépendante de ses frères et ses cousins». Le financement des groupes armés islamistes par l'Arabie Saoudite ne s'est pas arrêté uniquement en Algérie ou en Syrie, a indiqué Bernard Squarcini. Ce dernier a révélé dans son livre que Bandar Ben Sultan était derrière le financement des groupes terroristes en Afghanistan, en Egypte et au Liban. Dans son livre, il a également évoqué le Qatar qui à l'époque était intéressé par le financement, voire l'armement des groupes islamistes. Afin de camoufler le financement des groupes terroristes, l'Arabie Saoudite et le Qatar ont utilisé comme intermédiaires des ONG (Organisation non gouvernementales). Le patron des renseignements français a fait savoir que Riyad avait un rôle important dans l'entrainement et le financement des groupes armés islamistes au nord de l'Afrique, surtout en Algérie. «Nous savons depuis 20 ans que les banques saoudiennes, égyptiennes et koweïtiennes finançaient les groupes islamistes en Egypte et en Algérie», a déclaré Bernard Squarcini. En parlant de l'Algérie, il faisait allusion aux mouvements islamistes en Algérie et leurs bras armés : Groupe islamique armé (GIA), Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), l'actuel Aqmi, l'Armée islamique du salut (AIS) et autres. Ces organisations terroristes avaient reçu l'aide logistique, financière et militaire des dirigeants de l'Arabie Saoudite dans le but de faire tomber la République et l'instauration d'un Etat théocratique en Algérie. Après avoir échoué, nos «faux-frères» reviennent à la charge, cette fois-ci le visage découvert pour tenter de souiller l'image de l'Algérie, uniquement pour avoir refusé de participer à leurs côtés dans une salle guerre.