La tête est tombée. La pièce principale du jeu de domino entraînera-t-elle dans sa chute toutes les autres pièces de la machiavélique composante de la FIFA ? Logiquement, la réaction en chaîne ne devrait pas trop tarder pour emporter d'autres responsables jusque-là épargnés par le scandale. Le très redouté effet domino est à prévoir avant l'élection du nouveau chef du gouvernement mondial du football. Sepp Blatter n'a pas résisté à la violente bourrasque orchestrée par le FBI à des dessins inavoués mais combien dévastatrice dans le milieu de cette puissance institution dont les membres étaient pratiquement intouchables. Ces derniers sont désormais dans l'œil du cyclone et il n'est pas écarter qu'il soient, à leur tour, emportés par le tourbillon de la corruption. Issa Hayatou, celui-là même qui se veut plus propre que la propreté elle-même, n'est pas à l'abri de l'effet domino même s'il s'est dit surpris par le départ de Sepp Blatter. Cité plusieurs fois dans des affaires de corruption, le puissant président de la CAF, risque de faire les frais de la chute de son protecteur qui a poussé un ouf de soulagement après son élection mais juste après rattrapé par cette tempête, considérée à juste titre d'ailleurs comme une catastrophe majeur pour le football mondial. Il ne va pas sans dire que Issa Hayatou et des présidents de fédérations africaines fassent l'objet de poursuites par ce même FBI manifestement mis sur le pied de guerre pour assainir la FIFA. Certes, les objectifs de cette chasse à l'homme sont inavoués mais ce coup de pied dans la fourmilière est tellement salvateur que le monde entier l'a applaudi. Ce qui est certain, c'est que la FIFA ne ressemblera plus jamais à celle de Sepp Blatter contraint à jeter l'éponge pour pouvoir jouir de tout ce qu'il a amassé durant les 17 années d'un règne sans partage avec à la clé, la plus grosse part du gâteau qui lui permettra de couler des jours heureux.