La sélection algérienne de football entamera ce soir à 20h30, au stade Mustapha-Tchaker de Blida, sa nouvelle campagne continentale de 2017 face aux Seychelles. On prend les mêmes et on recommence. Les mêmes présidents, les mêmes dirigeants, les mêmes entraîneurs et enfin, les mêmes joueurs pour rejouer les mêmes rôles que ceux de l'année écoulée. Peu de changements ou pas du tout ne viennent perturber la quiétude de ces acteurs qui ferment hermétiquement le jeu. Rien ne filtre ni ne passe à travers ce système dressé devant les nouvelles têtes qui peinent à se frayer une place dans l'échiquier footballistique même si elles sont animées d'une bonne volonté. Ce jeu a fait d'innombrables victimes dont des joueurs pétris de qualité mais incroyablement frappés d'ostracisme autant que des candidats à la présidence des clubs inexplicablement déclarés persona non gratta. A ce jeu, ils n'y peuvent rien car seuls les «indéboulonnables» y ont droit même s'ils n'apportent rien au football. N'est-ce pas que les anciens footballeurs éprouvent les pires difficultés à rester dans le giron du football ? Certains ont complètement disparu du circuit pour ne n'avoir pas compris qu'ils ne sont assez doués pour décrocher un rôle dans un jeu qui n'est pas le leur. Il est tout de même étrange que des footballeurs de cette race est en voie de disparition dans une discipline où les rôles sont savamment dispatchés et où les bonnes volontés sont carrément exclues. C'est pourquoi cette discipline cale, peine à avancer même si l'argent coule à flots. Ailleurs, là où le football a préservé ses vertus, les premiers rôles sont joués par les anciens footballeurs. Dans les plus grands clubs du monde, ce sont eux qui tiennent les rênes contrairement à nos clubs où ils ne trouvent pas de place. Cette marginalisation a bien évidemment porté un grand préjudice au football local, pris en otage par des affairistes de bas étages, parachutés à la tête de cette discipline dans laquelle ils ont introduit un jeu consistant à verrouiller les portes devant les vrais footballeurs. Et ils ont réussi dans leur œuvre.