,Afin de palier à la frustration et à la confusion qui règnent dans les rangs des forces saoudiennes basées au sud, le régime des AlSaoud s'est vu contraint de recourir aux Emirats-arabes unis, en leur ordonnant d'envoyer près de 60 officiers et éléments des forces armées émiraties dans le district albariqa située à Aden, où ils ont établi leur siège et l'ont renforcé avec des batteries et des systèmes de missiles anti-char. Selon des sources locales propres au quotidien libanais alAkhbar, les soldats émiratis sont vêtus de gilets par balles et équipés d'armes hypersophistiquées, sachant qu'ils jouissent d'une «forme de supervision professionnelle étrangère» sur les deux fronts de Bir Ahmad et dar Saad. Côté saoudien, près de 100 officiers et éléments saoudiens ont été transférés à un siège avoisinant celui des Emirats arabes unis et soumis aux mêmes mesures de sécurité. De plus, un navire transportant 400 militaires saoudiens est resté ancré dans le golfe d'Aden, il est censé être utilisé en cas d'urgence, sachant que les opérations militaires sur le terrain sont dirigées par les émiratis conformément à l'accord conclu entre les EAU et l'Arabie. Toujours selon alakhbar, les forces émiraties ont commencé leurs opérations militaires sous la direction d'un officier nommé Abu Abdullah. Il a tenu un certain nombre de réunions avec des factions armées, au cours desquelles il a été conclu de poursuivre l'agression mais aussi de distribuer 800 pièces d'armes individuelles pour chaque faction et d'organiser la distribution de l'argent dans le cadre du budget qui a été consacré aux différentes factions armées soit un million de riyal saoudien par jour. A noter que le chef des hommes armés à Damage, cheikh Hachem alSayyed a été nommé responsable de la distribution des armes et de l'argent pour les factions armées. De plus, près de 600 éléments yéménites, ont été formés en Arabie Saoudite, la plupart d'entre eux étant des personnes âgées. L'officier émirati a promis les factions armées 1 600 militaires qui seront transférés dans les prochaines semaines, afin de rejoindre les forces armées à la bariqa. Seulement voilà, un incident a surgi, provoquant un changement dramatique dans le plan saoudien au point de tout remettre en question. En effet, une des chambres d'opérations des forces armées émiraties, située dans un appartement dans le quartier de Dar Saad à Aden, a été découverte par l'armée qui l'a visée directement avec un missile tuant sur le coup un certain nombre de militaires, y compris un haut officier dont la mort a été annoncée sous la forme d'«un martyr qui est tombé sur la frontière saoudo-yéménite». Cet incident a provoqué une méfiance parano parmi les soldats des forces de la coalition saoudienne, déclenchant une série d'accusations pour tenter de démasquer la taupe. Ce qui a profondément déstabilisé le moral des forces de l'EAU et de l'Arabie Saoudite. Et pour ajouter plus aux misères de la coalition saoudienne, de profondes divergences ont éclaté entre les différentes factions armées de la coalition saoudienne ces derniers jours. En effet, certaines forces salafistes se sont retirées subitement de deux fronts albariqa et Lohajj parce que leurs éléments «se font tuées dans le dos par des forces amies». Ce scénario s'est répeté plusieurs fois les forçant à se retirer. Or, le retrait des forces salafistes a plongé le reste des factions armées qui combattent à leurs côtés dans la confusion, et pour cause, ces forces jouissent d'une expérience dans le combat et savent utiliser des armes occidentales en particulier américaines. Alors que les factions armées du sud ne savent utiliser que des armes orientales classiques. Cela dit, ce samedi a enregistré une recrudescence de la violence via les raids saoudiens qui se sont intensifiés à l'aube. Selon le correspondant d'al Maydeen, les chasseurs saoudiens ont bombardé la région d'alMakhdara, située dans le nord du Yémen, ainsi que le mont alNahdayn au sud de Sanaa. Citant une source militaire yéménite, l'armée et les comités populaires ont pour leur part cibler les sites militaires saoudiens basés dans la ville frontalière d'Al Khoubah.