En situation de déficit de la balance des paiements extérieurs et de l'élargissement du déficit budgétaire, la situation monétaire au premier trimestre 2015 s'est caractérisée par une contraction de 1% de la masse monétaire M2. Cette contraction des liquidités monétaires et quasi monétaires, en situation de contraction des avoirs extérieurs nets (-1 %), résulte de la forte baisse des dépôts bancaires à vue (-9,52 %) dont ceux de l'entreprise nationale des hydrocarbures (Sonatrach)», explique encore la Banque d'Algérie. Afin d'atténuer l'impact du choc externe, la BA recommande aux banques de drainer une fraction de la monnaie fiduciaire en circulation en proposant de nouveaux produits financiers et des taux de rendements attractifs. Malgré la contraction des ressources, les crédits à l'économie ont poursuivi leur progression au rythme de 4,23% au cours des trois premiers mois de 2015. Cependant, ce rythme «ne semble pas être soutenable sans recours des banques au refinancement auprès de la Banque d'Algérie». Par secteur juridique, les crédits accordés au secteur public ont progressé de 3,94% au premier trimestre 2015 contre 4,54% au secteur privé. En conséquence, la part des crédits accordés au secteur privé s'est légèrement accrue pour atteindre 48,09 % à fin mars 2015. A fin mars 2015, la liquidité globale des banques s'est établie à 2 186,81 milliards de DA contre 2730,88 milliards à fin décembre 2014. Ainsi, le premier trimestre 2015 a enregistré une forte contraction de la liquidité bancaire (-544,1 milliards de DA) due essentiellement à la baisse des dépôts des secteurs hors hydrocarbures et, pour une faible part, à la baisse des dépôts de Sonatrach.