Le nouveau ministre du Commerce, Bakhti Belaïb, a pris, samedi, ses nouvelles fonctions en succédant à Amara Benyounès, suite au remaniement ministériel partiel opéré, jeudi dernier, par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Dans son intervention faite lors de la cérémonie de passation des pouvoirs, M. Belaïb s'est engagé à poursuivre la politique des réformes engagée par son prédécesseur pour renforcer l'organisation. Il a précisé, cependant, que «nous pourrons changer de vision en fonction de l'évolution des données de la conjoncture». Dans une déclaration à la presse, le ministre a indiqué que selon son évaluation personnelle des dispositifs mis en place, jusque-là, par le ministère du Commerce notamment pour le volet du commerce extérieur, «les mesures déjà prises sont importantes et doivent être appuyées par d'autres». Toute en confirmant que la liberté du commerce est un principe «irréversible», le nouveau ministre a, cependant, souligné la nécessité d'interdire l'entrée des produits non conformes à loi sur le marché national. «C'est un travail important. Nous devons parer à toutes les opérations commerciales illégales qui permettent l'entrée de ces produits sur le marché national», a-t-il insisté. Questionné par l'APS sur les dossiers qu'il juge prioritaires en tant que ministre du Commerce, M. Belaïb a considéré que l'acte commercial en Algérie doit devenir «un acte au service de la promotion de la production nationale» notamment dans une conjoncture de baisse des recettes en devises suite à la chute des cours de pétrole. «Pour cela, le commerce est utile mais nos commerçants développent encore des politiques qui assurent beaucoup plus la promotion des produits étrangers que des produits locaux», constate-t-il. A ce propos, M. Belaïb souligne la nécessité d'améliorer les standards de la production nationale tout en facilitant l'investissement et en aidant l'acte de production à l'instar des autres pays. «Je crois que le potentiel de l'Algérie dans ce domaine est important», a-t-il ajouté.