Touristes ou visiteurs de la ville d'Alger, tout comme les habitants de la cité, ont constaté non sans quelques désagréments que les travaux de réhabilitation du vieux bâti se poursuivent toujours. Que ce soit au centre-ville comme aux boulevards Zighout-Youcef, Krim-Belkacem, Frantz-Fanon et Didouche-Mourad ou dans les communes d'El Harrach et Hussein Dey, les échafaudages sont devenus un décor familier sur lesquels les employés s'adonnent à «des acrobaties» pour décaper les murs des bâtisses, les repeindre et leur redonner une seconde vie. A l'intérieur des bâtiments, il s'agit aussi de consolider les escaliers et rampes d'escaliers, souvent en bois, ainsi que la rénovation des ascenseurs, le tout pour réhabiliter des immeubles dont beaucoup datent du XIXe et XXe siècles. Le défi étant, selon des urbanistes, de leur redonner «leur cachet initial». La rénovation consiste aussi à refaire les façades ainsi que l'étanchéité et la toiture tout en en procurant un soin particulier aux balcons, ornés de gorgones, sirènes et autres motifs décoratifs chers au style baroque.