Le Premier ministre libanais, Tammam Salam, a brandi dimanche le spectre de sa démission, avertissant les composantes rivales du gouvernement d'union que l'Etat était menacé d'effondrement. Les opposants ont appelé de leur côté à une deuxième journée de manifestations contre le gouvernement Salam. Samedi soir, au moins 35 personnes ont été blessées dans l'intervention des forces de sécurité avec des canons à eau et des gaz lacrymogènes pour disperser plusieurs milliers de personnes qui défilaient dans le centre de la capitale, Beyrouth. Le gouvernement Salam voit son action pratiquement paralysée depuis qu'il a pris ses fonctions l'année dernière, les crises que traverse le Moyen-Orient, et notamment le voisin syrien, ayant exacerbé les divisions politiques et intercommunautaires au Pays du cèdre. «Je préviens, nous nous dirigeons vers un effondrement si les problèmes subsistent», a déclaré Salam lors d'une allocution télévisée.