La pire crise des migrants qui perdure aux portes de l'Europe poussée par une ravageuse guerre en plein Syrie laisse d'ores et déjà des dizaines de milliers de personnes et familles à poursuivre à fuir chaque jour le pays et en 24 heures seulement un nombre dépassant les 10 000 personnes venant de la Hongrie samedi 5 septembre 2015 sont arrivées en Allemagne. Soit 13 000 migrants dont 7000 individus sont venus dimanche dernier via l'Autriche, a indiqué la Police fédérale allemande. Des pancartes bienvenue, des vivres et des habits attendaient les quelques milliers de migrants qui sont arrivés dans les gares de Francfort et Munich, en Allemagne. Ils ont continué à affluer dimanche dernier , alors que quelque 10 000 personnes en provenance de Hongrie devaient à nouveau transiter par la gare autrichienne de Salzbourg à destination de l'Allemagne, Sur certaines images, des migrants apparaissent brandissant des pancartes témoignant leur reconnaissance à l'égard de l'Allemagne qui a décidé de faciliter l'accueil pour les ressortissants syriens contre beaucoup d'autres pays européens. A-t-on informé. « Nous sommes face à un événement dramatique. La crise est là pour durer », a affirmé la chef de la diplomatie de l'Union européenne, Federica Mogherini, après une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE à Luxembourg. Vendredi, quelque 1.200 migrants s'étaient mis en marche de la gare centrale de Budapest vers la frontière autrichienne, distante de 175 km vers la frontière avec l'Autriche, poussant les autorités hongroises à les conduire, eux et des milliers d'autres en bus à la frontière. Selon la police autrichienne. D'après le Sunday Times, la Grande-Bretagne devrait annoncer rapidement qu'elle est prête à accueillir 15.000 réfugiés syriens et à lancer des opérations militaires contre les passeurs. Des scènes d'exode interminables ont continué de marquer la pire crise migratoire en Europe depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. A la gare de Vienne, les réfugiés drapés dans des couvertures, certain portant des enfants endormis, étaient accueillis par une armée de bénévoles apportant nourriture, boissons, savons et billets de train. Des solutions d'hébergement ont été trouvées dans la capitale autrichienne pour le millier de migrants syriens. En Allemagne, les migrants arrivaient par centaines à la gare de Munich (sud), aussitôt conduits vers des centres d'accueil. Des centaines de citoyens allemands s'étaient rassemblés dans la soirée du dimanche à la gare de Francfort (ouest) attendant avec de l'eau et de la nourriture les réfugiés. Devant cet état de fait critique dans lequel les autorités hongroises sont dépassées: plus de 50.000 migrants, pour la plupart désireux de rejoindre l'Allemagne et d'autres pays d'Europe occidentale, sont arrivés pour le seul mois d'août en Hongrie. En Méditerranée aussi, les arrivées par centaines en provenance des côtes turques proches se poursuivent à un rythme soutenu sur les îles grecques d'Egée orientale Sur l'île de Lesbos qui recueille à elle seule la moitié des arrivants. Souligne-t-on. Il faut dire réellement que Les Européens peinent à s'accorder pour accueillir les 366.000 personnes au minimum qui ont traversé la Méditerranée depuis le début de l'année 2015. Une repartition de 200 000 demandeurs d'asile dans l'UE Le Haut-commissariat aux réfugiés a appelé à la répartition d'au moins 200.000 demandeurs d'asile dans l'Union européenne. La Commission européenne proposera de se répartir l'accueil de 120.000 réfugiés. En France, plus de 10.000 personnes se sont rassemblées à Paris et dans d'autres villes en solidarité avec les migrants. Les images choc du petit syrien Aylan Kurdi, retrouvé noyé mercredi dernier sur une plage turque, ont provoqué une profonde émotion à travers le monde entier. D'après un sondage publié le 2 septembre, 56% des Français sont opposés à l'accueil de migrants et de réfugiés sur le territoire français. La manifestation, intitulée "Pas en notre nom", s'est ainsi déroulée dans tout le pays ce samedi 5 septembre. Ils étaient 8.500 personnes à manifester à Paris place de la République, 600 à Toulouse, une centaine à Lyon place Bellecour, quelques centaines à Nantes, 500 à Bordeaux sur le parvis des droits de l'Homme ou 150 personnes à Strasbourg place Kléber pour dénoncer une "politique répressive" à l'encontre des migrants et soutenir les réfugiés. Certains brandissaient des drapeaux syriens, d'autres la photo du petit Aylan Kurdi, cet enfant syrien de trois ans retrouvé mort noyé sur une plage de Turquie et dont la photo a suscité une vive émotion partout en Europe. Certaines personnalités politiques avaient participé à cette manifestation, La secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts Emmanuelle Cosse, le député socialiste Jean-Marc Germain et autres personnalités françaises. Indique-t-on. Des milliers de nouveaux réfugiés à répartir en Europe ? La Commission européenne va proposer aux Etats membres d'accueillir 120.000 migrants se trouvant actuellement en Italie, en Grèce et en Hongrie, une nouvelle mesure d'urgence censée préfigurer la délicate mise en place de quotas permanents de répartition. La proposition chiffrée, que doit présenter mercredi le président de la Commission Jean-Claude Juncker devant le Parlement européen, s'ajoute à sa précédente demande d'accueil de 40.000 réfugiés. Il s'agit d'une nouvelle tentative de répondre à l'afflux sans précédent de demandeurs d'asile qui fuient en majorité la Syrie ravagée par la guerre. La Commission propose à l'Allemagne et à la France d'accueillir respectivement 31.443 et 24.031 personnes sur les deux prochaines années. L'Espagne serait le troisième pays le plus généreux avec un peu moins de 15.000 réfugiés. Suivraient ensuite la Pologne, les Pays-Bas, la Roumanie, la Belgique et la Suède, selon des fuites dans la presse, en fonction d'une clé de répartition mêlant critères démographiques et économiques. Ni les chiffres ni le détail de ces critères ne sont encore officiels.