Trempés et transis de froid, plusieurs migrants qui se trouvaient à la frontière gréco-macédonienne ont été violemment frappés à coups de matraque par la police macédonienne, jeudi 10 septembre. Depuis plusieurs semaines, des milliers de migrants ayant fui les conflits au Moyen-Orient et en Afrique attendent encore côté grec, d'accéder à cette ex-république yougoslave. Un afflux qui a provoqué des bousculades, ce qui "a conduit les forces de l'ordre à intervenir à plusieurs reprises à coups de matraque", a justifié le ministère de l'Intérieur macédonien. "Avec une foule de cette importance, quelqu'un essaie toujours de doubler ceux qui sont devant lui et cela provoque des tensions que la police doit contenir. Mais nous n'avons pas eu d'incidents sérieux jusqu'à présent", a déclaré une source au ministère de l'Intérieur sous le couvert de l'anonymat. Les Européens divisés sur la crise migratoire En quatre mois, les autorités macédoniennes ont délivré 64 522 autorisations de transiter par la Macédoine. Depuis jeudi, les signes de tension se sont multipliés dans de nombreux pays européens : en Hongrie, en Roumanie et en Slovaquie, mais aussi au Danemark, en Autriche et en Macédoine. Plusieurs pays s'opposent frontalement à la politique prônée par Berlin d'accueillir avec "générosité" la vague de réfugiés qui continue de grossir sur les routes d'Europe.