Parmi les priorités du Forum des chefs d'entreprises, en tant qu'organisation qui regroupe les entrepreneurs algériens, celle d'œuvrer à la facilitation de l'investissement comme procédure administrative et financière. Pour cela, le président du FCE, Ali Haddad, a réitéré, hier, la revendication principale de son groupe qui est «la revendication de l'application de l'article 37 de la constitution qui consacre la liberté d'entreprendre pour tout citoyen algérien», a-t-il souligné. «La création d'entreprise ne doit plus prendre plusieurs mois mais tout au plus quelques jours, car la relance de notre économie passe aussi par la création massive d'entreprises qu'elles soient petites, moyennes ou grandes», a déclaré Ali Haddad, en marge de la cérémonie d'inauguration du bureau régional de l'Ouest du FCE à Oran. L'administration «doit désormais être à l'écoute des investisseurs», a souligné le responsable du FCE. Dans cet objectif, Haddad a appelé vers le lancement rapide de la modernisation de l'administration, qui doit «accompagner et conseiller les investisseurs, les entrepreneurs, et tout porteur de projet et non une étape difficile à franchir». «Nous chefs d'entreprise, sommes mobilisés pour contribuer à la relance économique, mais pour cela, nous devons être accompagnés par une administration moderne et efficace», a expliqué le responsable. Parmi les obstacles qui se présentent face aux entrepreneurs, le chef du FCE a témoigné sa satisfaction par rapport à la dépénalisation de l'acte et des fautes de gestion, qui constitue «une avancée majeure». Il a rappelé, à cet effet, la sanction de plusieurs cadres, «dont le seul tort est d'avoir pris des initiatives», a-t-il souligné, plaidant pour «leur réhabilitation solennelle». Dans le même cadre, Ali Haddad a affirmé que «les gestionnaires d'entreprises publiques pourraient envisager des partenariats avec le secteur privé sans que cela ne soit entaché de suspicion». Quant à la revendication du FCE de regrouper les ministères des Finances, de l'Industrie et du Commerce dans une seule entité, le même responsable expliqué que pour «la mise en œuvre des réformes transverses, il faut une meilleure coordination entre ces départements». Réconciliation nationale : «L'Algérie a besoin de consolider sa paix» En marge du 10e anniversaire de la Charte de la réconciliation nationale, le président du FCE a rappelé que «l'Algérie appartient à tous et a besoin de consolider sa paix». C'est en temps de paix, qu'on peut «bâtir et édifier un pays», a-t-il témoigné. Parlant du développement économique du pays, Ali Haddad a souligné que cela «requiert un comité de pilotage qui aura à gérer de gros chantiers dont celui de la diversification et du développement des exportations hors hydrocarbures». Dans le même contexte, il a déclaré que l'Algérie «a toutes les capacités pour affranchir le statut d'un pays mono-exportateur». Il a également appelé toutes les institutions étatiques à «se mobiliser pour cet objectif, qu'il s'agisse des douanes, des banques, des ministères du commerce et des affaires étrangères». Le FCE, ajoute le même responsable, «souhaite contribuer à faire de l'Algérie une plate d'exportation vers l'Afrique». A cet effet, il a rappelé que son groupe «est une organisation fédératrice, ouverte sur la société civile et à toutes les forces qui œuvrent pour que vive l'Algérie». Par la même occasion, Ali Haddad a noté qu'il est primordial de «réfléchir à une stratégie de développement économique pour les 30 prochaines années».