Pour mieux appréhender les nouvelle réalités du marché des biomédicaments, l'Union nationale des opérateurs de la pharmacie (Unop) a organisé, hier, une rencontre dans le cadre d'un séminaire international. Dans son allocution d'ouverture, le président de l'Unop, Abdelouahed Kerrar, a indiqué que «la part du marché actuelle des biomédicament se situe déjà, en Algérie, à un niveau de quelque 60 millions de dollars annuellement, le tout quasi-intégralement importé. Le marché est quant à lui évalué à près de 400 millions de dollars». «Notre pays, qui a toujours été extrêmement soucieux de garantir l'accessibilité des soins à l'ensemble de ses citoyens, peut-il sérieusement se permettre de passer à côté d'une telle évolution thérapeutique ? peut-il continuer à rester impassible, alors que les biomédicaments sont déjà présents sur notre marché, et que tout laisse à croire que les produits thérapeutiques dont ils sont les porteurs vont aller en s'élargissant au cours des quinze à vingt prochaines années ? s'est-il interrogé. Par ailleurs, le responsable a indiqué qu'un pays comme l'Algérie, qui a accompli des progrès méritoires dans le développement de son industrie du médicament et qui se positionne comme un des premiers marchés pharmaceutiques en Afrique, ne peut rester en dehors de ce mouvement mondial. «Nous avons un besoin impérieux de combler le vide juridique actuel et, comme partout ailleurs, de disposer d'une réglementation appropriée qui encadre efficacement notre marché, qui garantisse et préserve la santé publique et qui, en même temps, prenne en charge la défense et la promotion des intérêts économiques et sociaux de la collectivité nationale», a-t-il ajouté. Toutefois, M. Kerrar a expliqué que les médicaments biologiques sont issus des biotechnologies qui permettent d'élaborer des vaccins, des hormones, des virus transformés. Des cellules ou des plantes. Dans le grande majorité des cas, ces médicaments biologiques sont produits à partir de cellules vivantes. Il souligne que «le marché des médicaments issus des biotechnologies est estimé aujourd'hui à près de 200 milliards de dollars, soit l'équivalent de 20% du marché pharmaceutique mondial. Ce qui est encore plus remarquable, c'est que cette catégorie de médicaments est sujette à une croissance très forte, alors que les médicaments traditionnels, d'origine chimique, connaissent une relative stagnation». «La conclusion immédiate qui s'impose à nous tous, c'est qu'aucun pays au monde ne peut se permettre d'ignorer cette nouvelle donne qui se dessine dans l'arsenal thérapeutique», a-t-il conclu.