Le groupe terroriste, visé par les frappes aériennes de Moscou compare "l'invasion russe" en Syrie à celle de l'Afghanistan. La Russie s'est faite un nouvel ennemi. Si ce n'est pas le groupe le plus puissant en Syrie, le Front Al-Nosra n'est pas à prendre à la légère. Branche syrienne d'Al-Qaïda, le groupe appelle désormais à frapper la Russie, après les bombardements de Moscou contre les opposants de Bachar al-Assad. "J'appelle les moudjahidines du Caucase à soutenir autant qu'ils peuvent le peuple de Syrie. Si l'armée russe tue notre population, tuez sa population, si elle tue nos soldats, tuez les siens. Oeil pour oeil", a lancé son chef Abou Mohammad al-Jolani dans un enregistrement audio. Si l'Etat islamique a conquis une grande partie de l'est de la Syrie, il reste encore loin de la capitale Damas, menacée par les rebelles dont fait partie Al-Nosra. Les attaques russes ont ainsi permis à l'armée de Bachar al-Assad d'avancer sur plusieurs positions tandis que Daesh a profité de la confusion pour se rapprocher d'Alep. Pour le moment, le Front Al-Nostra est relativement épargné par les alliés occidentaux dans la lutte contre Daesh. Mais la situation risque de se compliquer, comme l'explique le conseiller politique d'un groupe armé modéré au Monde : " Pendant la seconde guerre mondiale, les Américains se sont alliés avec Staline parce qu'ils n'avaient pas d'autre choix. Mais ils savaient très bien qu'une fois Hitler vaincu, une autre guerre commencerait contre l'URSS."