Le code pénal sur l'incrimination de la violence conjugale sera débattu prochainement au Conseil de la nation, a assuré la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Mounia Meslem, hier, au forum de la liberté. L'invité au forum, à cette occasion, a confirmé que «lors au discours du président de Conseil de la nation, où il a dit que cette loi va passer, cela implique qu'elle est dans l'agenda du programme du Conseil de la nation». La première responsable du secteur a fait savoir que toutes les femmes algériennes doivent connaître leurs droits, indiquant que «quand la femme connaît ses droits et sait qu'il y a une loi qui incrimine le mari ou n'importe qui la violente», elle pourra déposer plainte. «Autant que le gouvernement, on a mis tout, et le ministre de la Justice a donné tout pour convaincre l'APN à ce que cette loi de la violence à l'égard des femmes passe, parce qu'il y a une volonté politique», a-t-elle ajouté. «La violence à l'égard des femmes ne touche pas seulement les femmes, elle touche toute la famille, en conséquence toute la société», a expliqué la responsable du secteur. Mme Meslem admet, cependant, que l'arsenal juridique, seul, ne peut venir à bout des violences dont sont victimes, en particulier, les femmes. Pour elle, la société civile, autant que les médias, les experts et autres sociologues, tout comme l'école, sont susceptibles d'aider «à éradiquer ce fléau». «On travaille dans le sens où on doit arriver à une société respectueuse», a rappelé la ministre de la Solidarité. Dans le cadre de la lutte contre la violence exercée à l'égard des enfants, Mme Meslem a affirmé que « Les enfants, qui vivent au sein d'une famille où ils voient tous les jours leurs mamans violentées, malmenées, maltraitées, peuvent être plus tard des enfants perturbés, et les enfants perturbés, c'est un mal qui touche la société». Concernant les mères célibataires, la ministre a confirmé que «chaque être humain a le droit à un nom, à une identité, et avec la science et les analyses d'ADN, on peut arriver à l'identité du père ». Répondant à une question sur la criminalisation des violences faites aux femmes dans le code pénal, Mme Meslem a insisté sur «le rôle des sociologues, des médias et des mosquées dans la sensibilisation aux risques des violences en milieu familial». Par ailleurs, la ministre a assuré que l'opération d'actualisation des cartes pour handicapés et nécessiteux se poursuivait à travers le territoire national, appelant à la nécessité de rationaliser les dépenses et la gestion de l'argent public, soulignant que les associations activant dans ce domaine et relevant du ministère de la Solidarité seront les seules à bénéficier d'un accompagnement et d'un soutien financier», a soutenu la ministre.