Une convention-cadre a été conclue lundi entre la Caisse nationale de mutualité agricole (CNMA) et la Banque de l'agriculture et du développement rural (BADR). Un document visant essentiellement à moderniser les assurances agricoles et éliminer les lourdeurs bureaucratiques auxquelles font face les agriculteurs. Le PDG de la CNMA, Cherif Benhabiles, et celui de la BADR, Boualem Djebbar, ont procédé à la signature de cet accord, rapporte l'APS. «Cet accord permet à la CNMA de moderniser ses moyens et ses services, notamment ceux relatifs au paiement de l'assurance délivrée par la CNMA», a souligné M. Djebbar, précisant que l'agriculteur pourra ainsi payer sa police d'assurance agricole et de la pêche au guichet par carte bancaire et de contracter cette assurance via Internet. Selon lui, certains services, comme le paiement par carte bancaire et par Internet, pourraient être lancés avant la fin de l'année en cours. La convention-cadre permettra aussi à la CNMA de développer de nouveaux produits d'assurance adaptés aux agriculteurs et aux spécificités de leurs cultures, ce qui bénéficiera également à la BADR en termes de développement de crédits. «Pour la banque, cela permettrait de contribuer plus efficacement dans la bancarisation du monde agricole et de faire bénéficier aux agriculteurs des différents services de la banque», a indiqué M. Djebbar. «La particularité de ce protocole d'accord c'est qu'il ne se limite pas à l'offre de services financiers, qui permet de moderniser le fonctionnement de la compagnie d'assurance tels que le e-banking, le paiement par Internet et par des guichets de proximité, mais permet la collaboration en matière d'assurances pour développer des produits adaptés au monde agricole », a-t-il encore ajouté. De son côté, M. Benhabiles a souligné que cette convention visait à «faciliter et éliminer toutes les lourdeurs administratives dont souffrent les fellahs». «Notre travail consiste à offrir de nouveaux services pour sécuriser les agriculteurs et les éleveurs et les mettre dans d'excellentes conditions pour produire en vue d'atteindre la sécurité alimentaire.» Le défi pour la CNMA consiste à raccourcir les délais de traitement et de paiement des sinistres agricoles, l'un des facteurs qui découragent les producteurs à contracter des polices d'assurance. «Désormais, il faut réduire toutes les procédures bureaucratiques de manière à raccourcir davantage les délais de règlement et de traitement des sinistres», a soutenu M. Benhabiles. L'objectif recherché par la CNMA est le développement du secteur agricole et la promotion du monde rural et de la pêche, qui entre dans le cadre de la modernisation de l'agriculture, a-t-on souligné lors de la cérémonie de signature.