Le colloque international sur la gestion administrative et financière des collectivités locales auquel ont participé des experts, chercheurs, fonctionnaires et élus de différentes administrations de l'état d'Algérie et de Tunisie, appuyés par les représentants de la fondation allemande Hanns Seidel Maghreb, a ouvert ses travaux hier. Organisée à la faculté de droit de l'université Badji-Mokhtar, la manifestation se veut être le point de départ de réformes institutionnelles pour une gestion locale décentralisée. Ce que reflètent, d'ailleurs, les propos contenus dans les déclarations du wali de Annaba, Youcef Cherfa. Il a appelé les participants à élaborer des recommandations sur la base de leurs travaux et débats. «Ce colloque doit fournir une assistance technique pointue aux acteurs nationaux et locaux pour la mise en place de plateformes de dialogue et de concertation», devait souligner le wali. Il a été rejoint dans cette optique par Walid Aggoun, ancien ministre des Finances. Dans son intervention de haut niveau, ce dernier a abordé implicitement la question de la révision des lois organiques, réforme de la fiscalité et des finances locales, le découpage territorial, l'élaboration de plans et programmes d'investissements communaux et régionaux participatifs et inclusifs. D'autres intervenants d'Algérie et de Tunisie experts dans leur domaine sont intervenus pour préciser les contours du jalon stratégique du processus de décentralisation et la création d'un cadre favorable au bon fonctionnement des collectivités locales. «Les assemblées élues constituent des enjeux majeurs mobilisatrices de l'ensemble des acteurs concernés aux niveaux local et national. Elles activeront pour soutenir les initiatives associatives visant à encourager leur participation à la gestion de leur collectivité respective», dira un des intervenants. Nombreux ont été les chercheurs des universités de différentes régions du pays à aborder les questions de méthode qui se posent avec insistance dans la gestion des communes. Elles portent notamment sur la mise en pratique des principes constitutionnels, sur la clarification de la vision et de la stratégie, sur la prise en compte de la diversité de situation des collectivités locales, sur la mobilisation des moyens, sur les rôles et les responsabilités, sur la participation au processus des collectivités locales. Bon nombre de participants se sont interrogés sur le degré d'appropriation des différents acteurs concernés tels que les partis politiques, les élus, les autorités régionales, les ministères, les administrations publiques de services urbains, des syndicats, du patronat, et de la société civil. De même qu'a été abordée la portée des rôles respectifs de chacune des parties prenantes de la gestion administratives et financières, des interactions nécessaires entre elles et des actions à entreprendre pour bien maitriser cette gestion. D'autres intervenants, à l'image de Walid Aggoun, ont estimé nécessaire de multiplier ce type de rencontre pour, diront-ils «bien cerner les aspects méthodologiques et opérationnels de la mise en œuvre de la décentralisation de la gouvernance des collectivités locales au plan administratif et financier. En tout état de cause, à ce colloque de Annaba qui s'achève aujourd'hui, il a été question de feuille de route à élaborer par les décideurs et étudier les meilleurs moyens de consolider et d'appuyer les travaux de mise en œuvre plus efficace de tout ce qui a trait à la fiscalité au niveau des collectivités locales.