Dans un communiqué publié sur Internet, le groupe Etat islamique (EI) de Daech a revendiqué samedi les attentats ayant fait au moins 129 morts à Paris et quelques centaines de blessés graves. Huit frères portant des ceintures explosives et armés de fusils d'assaut ont visé des sites choisis soigneusement au cœur de Paris. Toute la France était durant ces dernières heures en état de choc continuant à vivre des moments douloureux dans un état d'urgence. Les les écoles étaient fermées, et les manifestations interdites au lendemain des attentats les plus meurtriers de son histoire. Les forces de l'ordre français ont abattu deux terroristes des huit assaillants qui se sont fait explosés dans cette série d'attaques perpétrées à Paris dans la salle de concerts du Bataclan, dans plusieurs rues de la capitale et près du Stade de France à Saint-Denis, au nord de Paris. Le chef de l'Etat François Hollande a déclaré aux médias depuis l'Elysée que «c'est un acte de guerre commis par une branche terroriste, Daech, le groupe Etat islamique, un acte préparé, organisé, planifié de l'extérieur et avec des complicités intérieures. La France sera impitoyable à l'égard des barbares de Daech, nous allons utiliser toute notre force pour les combattre !» Au Bataclan, théâtre de l'attaque la plus sanglante avec un bilan provisoire d'au moins 82 morts, «on entendait hurler, tout le monde essayait de fuir, les gens se piétinaient... C'était l'enfer», ont témoigné des survivants. Au total, au moins 128 personnes ont été tuées, sans compter les huit assaillants, et plus de 250 blessées, dont 99 se trouvent «en urgence absolue, selon un bilan provisoire. Les Etats- Unis, l'Allemagne, la Russie, la Chine et plusieurs autres dirigeants des pays ont affiché leur solidarité avec la France après cette nouvelle série attentats. Les chefs européens étaient quant à eux mobilisés en première ligne, les gouvernements britannique, allemand et italien tenaient des réunions de crise samedi. «Ces attentats ne sont pas seulement une attaque contre Paris mais une attaque contre toute l'humanité et nos valeurs universelles», a déclaré le président américain Barack Obama. «Nous pleurons avec vous, nous allons mener un combat ensemble contre ces terroristes et nous ferons tout ce qui est possible pour prêter assistance», a déclaré la chancelière allemande Angela Merkel. «Aujourd'hui, nous sommes tous la France, ils ne nous vaincront pas» a proclamé le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a souligné «qu'Israël se tient aux côtés du président Hollande et du peuple français dans la guerre commune contre le terrorisme » alors que le président iranien Hassan Rohani a reporté un voyage prévu en Europe non sans qualifier les attentats survenus comme de crimes contre l'humanité. L'imam de la mosquée Al-Azhar, plus prestigieuse institution de l'islam sunnite, Ahmed Al-Tayeb, a appelé le monde entier à s'unir pour faire face à ce terrorisme.