Le Parlement britannique pourrait voter mercredi, sauf surprise, des frappes aériennes contre le groupe Etat islamique (EI) en Syrie, répondant ainsi aux demandes de son allié la France, dans la foulée des attentats de Paris. Le débat, qui commence à 11H30 GMT, promet d'être long et houleux, alors que le Premier ministre conservateur David Cameron a taxé les opposants aux frappes de "sympathisants terroristes". Ce commentaire, qualifié d'"insulte désespérée" par un porte-parole du leader pacifiste du Labour Jeremy Corbyn, risque de braquer les députés travaillistes, dont certains se sont pourtant rangés à l'opinion de David Cameron après l'onde de choc des attentats de Paris. Bien qu'opposé aux frappes, Jeremy Corbyn a décidé de ne pas imposer de consigne de vote à ses troupes pour éviter une rébellion ouverte de ses troupes très divisées sur la question. Le gouvernement se montre confiant sur l'issue du vote, qui devrait intervenir aux alentours de 22H00 GMT. Le soutien de l'opinion publique, encore marquée par les guerres impopulaires menées en Afghanistan et en Irak, est toutefois en recul: d'après un sondage de l'institut You Gov, publié mercredi dans le Times, 48% des sondés soutiennent une intervention en Syrie, contre 59% la semaine dernière.