Le premier véhicule utilitaire algérien verra le jour en 2016, plus précisement en novembre, a déclaré, jeudi à Alger, Mohamed Baïri, le représentant du constructeur italien en Algérie et président de la société d'importation de véhicules Ival. En marge d'un séminaire sur la sous-traitance organisé par le Forum des chefs d'entreprises (FCE), Mohamed Baïri a expliqué que le premier véhicule utilitaire sera produit en Algérie en novembre prochain, dans une usine d'assemblage située à Bouira. Cette dernière, selon le même responsable, aura une capacité de production initiale de 1 500 unités par an qui sera portée à 6 000-8 000 unités d'ici à 2024, et générera 400 emplois directs. Présent au séminaire, le président du groupe Iveco, Pierre Lahutte, a rappelé que l'entreprise a un modèle de développement à l'international basé sur le partenariat, comme celui avec Ival en Algérie. De plus, le pays représente 13% de ventes du groupe dans la zone Afrique. Il a, d'ailleurs, annoncé que son groupe était en cours de négociations avancées avec le groupe privé Etrhb Haddad pour la création d'une usine d'assemblage de camions-engins en Algérie, sous sa marque Astra spécialisée dans le poids lourd (engins de construction, camions-bennes...). Le marché du véhicule utilitaire en Algérie enregistre une croissance exponentielle ces dernières années. Entre 2010 et 2012, les importations de ce type de véhicule ont grimpé de 70%, selon les chiffres du Centre national de l'information économique et statistique (Cnis) présentés lors de cette rencontre. Booster la sous-traitance Un texte réglementaire portant cahier des charges devant régir l'activité de montage des véhicules en Algérie devra être publié avant fin mars 2016, a indiqué, jeudi à Alger, le directeur général de la PME au ministère de l'Industrie et des Mines, Abdelghani Mebarek. «Le texte est en cours de finalisation entre le ministère de l'Industrie et des autres ministères concernés. Nous espérons qu'il soit prêt au plus tard avant la fin du premier trimestre 2016», a-t-il fait savoir lors de cette rencontre. Les opérateurs économiques présents à ce séminaire ont exprimé l'espoir que ce nouveau cadre réglementaire apporte plus de facilités et d'avantages pour l'investissement dans le domaine de l'automobile et de la sous-traitance. Selon eux, le développement de la sous-traitance dépend de la disponibilité du foncier industriel, de la débureaucratisation de l'acte d'investir et de l'accès au financement. Dans ce sens, l'expert en industrie et ex-PDG de la Société nationale des véhicules industriels (Snvi), Mokhtar Chahboub, a préconisé que les opérateurs et le gouvernement doivent discuter ensemble des contraintes de sous-traitants et trouver un consensus pour booster ce créneau. Actuellement, quelques 500 à 600 sous-traitants sont recensés dans le secteur industriel au niveau national, selon le directeur de la Bourse algérienne de la sous-traitance, Aziouz Laib.