Les jours se suivent et se ressemblent à la société ArcelorMittal Algérie dont le siège social est implanté dans l'enceinte du complexe sidérurgique El-Hadjar. C'est d'heure en heure qu'il faut suivre l'actualité de ce qui se passe dans cette entité économique. Et pour cause, ces affaires sortent de l'ordinaire avec ce qui s'apparente à un véritable scandale. D'abord, celle portant sur le grand retard mis dans le transfert des actifs, l'accomplissement de la nouvelle mission de soutien technique de l'ancien associé au capital social à hauteur de 49% et dans l'exécution du plan de réhabilitation des installations de production pour lequel, le gouvernement algérien a engagé plus de 700 millions de dollars. «A travers le groupe Imetal, l'Etat algérien, deviendra propriétaire à 100% du groupe sidérurgique ArcelorMittal Algérie, l'accord devrait être finalisé dans les prochaines semaines», avait annoncé le ministre de l'Industrie. A ce jour, les travailleurs attendent toujours. Ensuite, celle ayant trait à l'annulation de la commande de 120 km de tubes sans soudure destinés à la Sonatrach pour les besoins de la réalisation d'un pipeline du projet RGZ/2. Une commande qui avait fait le bonheur des 1 700 salariés de l'entreprise ArcelorMittal Pipe en activité au niveau de ses trois unités (Annaba, Ghardaïa, Reghaïa) du groupe Annabib. Spécialisées dans la production des tubes spiraux soudés, ils avaient eu à souffrir de plusieurs mois de disettes conséquence d'un plan de charge à zéro. Ils s'attendaient à ce que d'autres clients s'annoncent à l'image de la Sonelgaz pour la distribution de son gaz. Une correspondance adressée aux unités de production par la direction générale de cette entreprise a réduit à néant toutes leurs aspirations. Sa teneur ne laisse planer aucun doute : «Suite au courrier de Sonatrach numéro 1432 du 24.11.2015, relative à l'annulation de la commande de 120 km linéaires de tubes destinés au projet RGZ/2, nous vous demandons de retirer ce projet du programme budgétaire qui vous a été transmis auparavant pour l'élaboration du budget 2016 en attendant le substitut éventuel à ce projet.» Nos tentatives d'en savoir plus sur ce «substitut» sont restées vaines. Ce qui n'a pas laissé indifférents les membres du syndicat qui ont crié au sabotage. Ils ont été informés que leur commande a été détournée vers un opérateur privé chouchouté par le système. La 3e affaire est digne de la mafia italienne avec un opérateur privé qui apparemment a droit de vie ou de mort sur tout l'avenir du complexe du complexe sidérurgique El-Hadjar. Et pour cause, il alimente en pièces de rechange destinées aux installations de production cette entité économique qui emploie quelque 5 000 salariés, C'est lui qui depuis des années impose à la direction de l'unité logistique ArcelorMittal Algérie, tout ce qu'il veut. Y compris les pièces de rechange non conformes. Et quand on sait que cette unité sert de «soutien capital» pour la réussite de la phase investissement, l'on comprend aisément le pourquoi de la réaction des syndicalistes qui crient à « l'arnaque ».