Plus d'un million de micro-entreprises sont marginalisées et sans aucune considération, a indiqué, hier, au forum d'El Moudjahid, le président de l'association de l'Union nationale des jeunes investisseurs (UNJI), Tanka Ryad. Malgré les facilitations et les avantages mis à la disposition des jeunes pour lancer leurs propres entreprises, le président de l'association a relevé que «la bureaucratie administrative, notamment pour les démarches vis-à-vis des banques, entrave le démarrage des projets portés par les jeunes», soulignant que «selon les statistiques des bureaux de wilaya, 20% des micro-entreprises soufrent des obstacles de la bureaucratie et le manque d'investissement». C'est pourquoi il est nécessaire pour les institutions bancaires de faciliter davantage aux porteurs de projets l'obtention des crédits légalement dans les plus brefs délais, appelant les pouvoirs publics à combler le vide juridique, selon lui. Le premier responsable de cette association a affirmé, lors d'une conférence de presse, qu'on veut être une force économique qui participe à la diversification de l'économie nationale fondée sur les micro-entreprises». Il a affirmé que depuis la création de l'UNJI en février 2015, neuf mois auparavant, cette organisation compte environ 9 000 adhérents recensés au niveau de 38 wilayas. «Notre but est la promotion de la pensée entrepreneuriale chez les jeunes algériens afin qu'ils soient une valeur ajouté pour la société et l'état», a-t-il souligné. En outre, plusieurs jeunes investisseurs se sont présentés à cette conférence, pour faire un appel aux autorités à mettre fin aux obstacles auxquels font face les micro-entreprises. Et parmi leurs revendications, l'amélioration du climat de l'investissement pour renforcer les micro-entreprises. Aussi, l'association UNJI a mis l'accent sur la nécessité d'obliger les organisations administratives et les collectivités locales à appliquer l'article 55 de la loi sur les marchés publics, qui est marginalisée, car certains walis ne l'applique pas. Cela permettra aux micro-entreprises d'être une équation importante pour l'économie nationale et permettra étagement aux chefs d'entreprise d'avoir un plan de charge et à ce moment la ils pourront payer toutes leurs dettes, a souligné le premier responsable de cette association. Le président de l'association a déploré aussi le manque d'accompagnement pour les propriétaires des micro-entreprises. Concernant l'Union, son président a indiqué qu'elle est à l'origine une proposition d'un groupe de jeunes investisseurs, précisent que «l'UNJI œuvre essentiellement à développer la culture entrepreneuriale au milieu des jeunes afin qu'ils puissent surmonter les difficultés auxquelles ils sont exposés».