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Parcours exceptionnel du premier mondialiste algérien
Publié dans La Nouvelle République le 31 - 12 - 2015

Pour ceux qui historiquement ne savent pas, eh bien ! Il faut le dire, Abdelaziz Bentifour a participé à la Coupe du monde, celle de 1954 avec les Raymond Kopa, Mahdjoub, Strappe... avec la France, il fut le premier Algérien à disputer cet événement pour la simple raison que le pays de l'émir Abdelkader était colonisé sous domination française. Abdelaziz Bentifour est un footballeur algérien qui est né le 23 juillet 1927 à Hussein-Dey, son poste de prédilection était meneur de jeu au poste d'attaquant, plus spécialement dans l'aile gauche, il a été incontestablement l'un des meilleurs ailiers de débordements durant son parcours footballistique.
Son talent était reconnu sur tous les terrains d'Europe, il l'un des pionniers du football algérien puisqu'il a joué en Tunisie et en France dans le années 1940-1950. Il remporte avec l'OCG Nice, deux championnats de France et une Coupe de France mais avant tout cela en 1944, Abdelaziz Bentifour n'est pas encore junior lorsqu'il quitte l'Olympic d'Hussein-dey et l'Algérie pour aller s'installer durant cinq longues années en Tunisie où il signe à l'Espérance puis au Bey de Tunisie, qui possède une équipe professionnelle à Hammam Lif, qui le recrute au prix fort.
Il a joué au début de sa carrière au club de Tunisie celui que l'on surnomme El Tarradji (Espérance sportive de Tunis) alors qu'il n'avait que 18 ans, il avait comme coéquipier son frère ainé Mustapha dans une formation entraînée par l'Algérien Cheikh Habib Draoua. Ils sont tentés tous les deux par une aventure vers une offre généreuse de Hammam Lif, ils y signent et gagnent deux coupes consécutivement en 1947 et 1948.
Une fois le contrat terminé, Abdelaziz Bentifour se rend en France et signe à l'OGCN où il devient le meilleur ailier gauche de France et l'un des acteurs principaux de la grande période du club et où en 1951, il remporte le championnat et l'année suivante en 1952 le doublé (coupe et championnat), d'ailleurs lors de la finale de la coupe de France contre les girondins de Bordeaux, il marque le quatrième but d'un tir des 18 mètres (score 5 à 3).
De petite taille, mais bien en jambes, doté d'une excellente couverture de balle du pied gauche, il réalise ses meilleurs exploits sur la côte d'Azur, ses prouesses techniques ne passent pas inaperçues et séduisent les sélectionneurs de l'équipe de France. Il devint le premier Algérien à disputer une Coupe du monde. En 1954, la même année de la Coupe du monde, il est sur le flanc gauche de la sélection de l'Afrique du nord qui bat la France à Colombes(3 à 2) aux côtés de ses compatriotes Mustapha Zitouni, Mokhtar Arribi et Abdelhamid Bouchouk.
Les bons résultats à l'OGC Nice, les responsables du football français le font appeler en équipe de France et il fête sa première titularisation avec les Bleus de France le 22 mai 1952 pour affronter la Belgique et puis il est selectionné pour la Coupe du monde de football en 1954 qui s'est déroulée en Suisse. Il joue le second match face au Mexique et offre une passe décisive à Jean Vincent qui voit les tricolores s'imposer par 3 à 2, mais le nul contre le Brésil et la Yougoslavie met fin à ses espoirs de qualification pour le second tour.
Abdelaziz Bentifour est transféré au FC Troyes en 1954 et il voit son nouveau club rétrograder en division inférieure, cependant étant un garçon de la Méditerrannée, il sent que le soleil lui manque et sans tarder il retourne vers la côte d'Azur pour s'installer à Monaco en compagnie des Zitouni, Bekhloufi, Chabri et Boubekeur. On disait de lui à l'époque qu'il ne rentrait jamais dans un terrain de football sans sa boîte magique.
Ses coéquipiers attribuent non sans humour à la boîte magique qui ne le quittait jamais et contenant du tabac à chiquer, un stimulant énergétique qui effraie les défenseurs adverses. En 1958, il figurait sur la liste des 44 joueurs préselectionnés français pour le Mondial. Une fois le Front de libération nationale lui a fait appel pour former une équipe de football, symbole de la liberté, il avait tout laissé tomber pour rejoindre la Tunisie et encadrer cette équipe dont il est le capitaine.
A la question des journalistes qui voulaient connaître les raisons de son choix, il déclarait tout de go : «Je suis Algérien, cela ne vous suffit pas ?». Quatres années plus tard, Abdelaziz Bentifour rentre au pays comme entraîneur-joueur à l'USM Alger avec qui il remporte le premier titre national de champion d'Algérie.
Son sérieux et son savoir-faire lui valurent le respect de ses joueurs et de l'incomparable Abderahmane Meziani, grand stratège des Rouge et Noir. Il est sollicité par Smail Khabatou pour un match avec les Vert et Blanc, il décline la sélection poliment considérant qu'il faut laisser la place aux jeunes. En 1965 alors qu'il est le coach de l'USM El Harrach, la grande Semsem, le sélectionneur français Lucien Leduc l'appelle pour le seconder.
Il fut maintes fois entraîneur des Fennecs, cependant il devient l'entraîneur en chef de la JS Kabylie et avait sous sa houlette les Derdar, Rafai, Ouahabi, Berkani, Kolli, Amrous, Guechtouli, Hannachi, Kouffi et autres. Il décède dans un accident de la circulation du côté de l'ex-Mirabeau (actuellement Dra Ben Khedda) alors qu'il revenait d'un entraînement avec la formation des Genêts.


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