Le directeur général de la Sécurité sociale auprès du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Djawed Bourkaib, a expliqué, hier, les nouvelles dispositions dans la nouvelle loi relative aux mutuelles sociales, s'ajoutant au système complémentaire déjà actif. En marge des débats organisés par le forum des chefs d'entreprise (FCE), le directeur général a souligné que les mutuelles sociales pourront accorder une prise en charge supplémentaires des frais de soins de santé, «en remboursant les éventuelles différences entre les honoraires pratiqués par les prestataires de soins (médecins, pharmaciens, dentistes) et les tarifs de la sécurité sociale», a affirmé Djawed Bourkaib. Cette prestation supplémentaire viendra s'ajouter à celle «complémentaire», des frais de soins de santé et inhérente à la prise en charge des 20% des tarifs de référence de la sécurité sociale, habituellement à la charge de l'assuré social. «Les prestations en nature de l'assurance maladie, qui concernent le volet relatif à la prise en charge des soins de santé, assurée par les mutuelles sociales, pourront ainsi être complémentaires et supplémentaires à celles servies par la sécurité sociale», a assuré le même responsable. Par ailleurs, Bourkaib a noté que la loi 15-02 du 4 janvier 2015, entrée en vigueur à partir de 2016, offre, également, la possibilité aux mutuelles sociales de conclure des conventions de tiers payant avec les prestataires et les services de soins pour une prise en charge complémentaire et supplémentaire. Le conférencier a souligné que la loi contient, en outre, d'autres prestations du régime général de la sécurité sociale, telles les prestations en espèces complémentaires de l'assurance maladie et de l'assurance invalidité. Il a également indiqué que les mutuelles sociales peuvent aussi constituer librement des unions, des fédérations et confédérations pour réaliser des objectifs communs en faveur de leurs adhérents, notamment par la création de fonds communs de retraite complémentaire ou réaliser et gérer en commun de grandes structures sanitaires, à l'instar des hôpitaux. En termes de statistiques, le même responsable a relevé que moins de 10% des assurés sociaux sont mutualistes, soit un peu plus de 1,1 million d'adhérents sur plus de 11,5 millions d'assurés sociaux. En ce qui concerne la situation des retraités, Bourkaib a souligné que cette loi prévoit des prestations du régime facultatif de la mutuelle sociale, «cette pension, a-t-il expliqué, vient en appoint à celle accordée par le régime de base de retraite du système de sécurité sociale.