Il y a un déficit important dans la production des filières telles que lait, les céréales et les viandes rouges. L'objectif du gouvernement du gouvernement est d'accélérer la production dans ces filières. «D'ici 2019, on fera en sorte de substituer l'importation des produits», a déclaré, hier, le ministre de l'Agriculture, Sid-Ahmed Ferroukhi. Dans une conjoncture difficile, des prix de pétrole au plus bas depuis 2003, le gouvernement accélère pour développer une économie hors hydrocarbures et diversifiée. Parmi les secteurs mis en exergue dans cette opération, c'est l'agriculture. Ce dernier est figé depuis 2007 sur un déficit en production de 30%. Ce chiffre concerne, notamment, les céréales, le lait et les viandes rouges. Pour booster la croissance de ces filières, le premier responsable du secteur de l'agriculture, Sid-Ahmed Ferroukhi, a confirmé, hier sur les ondes de la Chaîne lll de la Radio algérienne, que «d'ici 2019, nous cesserons d'importer ces produits». En outre, il a expliqué que ces chiffres qui restent les même depuis des années, «il faut les voir en dynamique», en même temps, a-t-il ajouté, «il y a une croissance de la demande, et une croissance démographique». En parallèle, les autres filières qui commencent à dégager des excédents seront orientées vers l'exportation, a souligné le ministre. A l'horizon 2019, «il sera possible de stopper les importations de lait (350 000 tonnes/an) et de celles des viandes rouges (50 000 tonnes/an) en développant l'engraissement des taurillons», a-t-il estimé. Le gouvernement, selon Ferroukhi, ira jusqu'à investir les marchés étrangers avec le concentré de tomate, la pomme de terre et des produits arboricoles. D'autre part, le ministre a indiqué que les aliments du bétail, le maïs, le tourteau et les viandes rouges sont parmi les produits agricoles appelés à être soumis à l'octroi de licence d'importation. Le ministre de l'Agriculture assure, par ailleurs, que l'Etat va continuer à apporter son soutien aux agriculteurs, afin, dit-il, de réaliser les objectifs de développement fixés. Ferroukhi a, également, expliqué le programme de ce quinquennat basé sur quatre principaux facteurs dont, l'irrigation d'un million d'hectares, la mise en valeur des terres, la mécanisation et l'amélioration des connaissances et le savoir-faire des agriculteurs et éleveurs. A cet effet, il a expliqué que dans peu de temps, le secteur de l'agriculture passera de 200 000 à 600 000 hectares de terres irriguées, avec l'objectif d'atteindre les 1,2 million d'hectares, puis les 2 millions d'hectares en 20019. En ce qui concerne l'onglet de la mécanisation, il a indiqué que le secteur s'équipe, annuellement, de 6 000 tracteurs et de 500 moissonneuses-batteuses. Ces éléments concernent les facteurs majeurs de la production. Mais il y a une autre tâche qui se fait, a expliqué le ministre, «à l'intérieur des filières ciblées pour la mise en valeur du secteur agricole dont les céréales, le lait et les viandes rouges». Au sujet de la substitution de l'importation, le ministre a souligné qu'il faut faire des efforts et «être capable de produire à qualité égale et compétitivité en matière de prix». Il a insisté, également, sur l'importance de l'investissement dans des exploitations agricoles intégrées, ainsi que l'industrialisation de l'agriculture.