Ce ne fut pas la Chine qui avait colonisé et pillé les richesses de l'Afrique, ni ne s'est battue avec un quelconque pôle de puissance politique et militaire par Africains interposés dans le cadre de la guerre froide. La Chine fut donc nullement responsable de la pauvreté qui a sévi et qui sévit toujours dans certains pays d'Afrique. Il n'y a donc aucun complexe de part et d'autre à intégrer dans les relations entre la Chine et les pays africains. D'une part, la Chine s'était trouvée, aux Nations unies, du côté des pays du tiers-monde, à chaque résolution qui implique un des pays, notamment africain. D'autre part, les pays africains, pour le moment, s'étaient toujours tournés vers l'Europe ou les Etats-Unis pour leur développement, mais le résultat est qu'il n'y a pas eu de développement, ce qui revient à dire que les pays anciennement colonisateurs n'ont pas encore payé leurs dettes pour cause de pillage des ressources africaines. Cela fait déjà depuis longtemps que les pays occidentaux sont sollicités par les pays africains en vue d'une aide au développement capable de fixer les travailleurs africains en Afrique même. Il ne semble pas qu'aujourd'hui, l'Afrique attend encore beaucoup des pays occidentaux qui l'avaient désertée à la fin de la guerre froide. Sur le plan de la politique internationale, l'Afrique est devenue incontournable depuis que quatre de ses représentants, membres du Conseil de sécurité élargi des Nations unies, avaient refusé, par leur vote, de donner la majorité à la résolution présentée par les anglo-américains, en 2003, pour avoir la caution onusienne à leur guerre contre l'Irak. Ces pays africains avaient voté en faveur de la dignité internationale, malgré le chantage économique fait par les Américains. Les pays africains espèrent que la Chine viendra, sur le plan du développement africain, faire rattraper à l'Afrique le retard qu'elle n'avait pu combler avec les pays occidentaux.