Le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi a procédé, mardi soir, au Musée national de l'enluminure et de la miniature et de la calligraphie à Alger à l'ouverture d'une exposition en hommage à l'enlumineur algérien Mostefa Ben Debbagh intitulée « Le maître et ses disciplines ». Une exposition, initiée par le ministère de la Culture et qui durera jusqu'au 26 mars prochain. Une exposition regroupera quelques objets d'art de l'artiste Mostefa Ben Dabbagh, provenant de sa famille, de ses amis et ses élèves. Elle comprend en grande partie des tableaux de peintures représentant des arabesques et des parcours inspirés de l'art décoratif musulman. Par ailleurs, 18 enlumineurs et calligraphes ont participé à l'enrichissement de cette exposition à l'instar de Daoud Mohamed Saddek, Adjaout Mustapha, Boumali Abdelkader, Kerbouche Ali, Lakous Radia, Mechta Ali, Zakaria Morsli, ....... Les œuvres accrochées rivalisent de beauté et de créativité et se veulent un témoignage du génie de ce grand maître de l'enluminure, Mostefa Ben Debbagh qui est né en 1906 et décédé en 2006 à la Casbah d'Alger et qui enseignait à l'école des Beaux-Arts d'Alger. Donc le public algérois est convié à visiter cette exposition dans laquelle on peut admirer des tableaux et des objets d'art, tableau de L'Emir Abdelkader, Allah, Ayat El Koursi, Sandouk ou Coffret, Marfaa, ........ Visitant l'exposition, le ministre de la Culture Azzedine Mihoubi a évoqué les qualités de Motefa Ben Debbagh : « Aujourd'hui, nous assistons à cette exposition qui témoigne de la grandeur des artistes algériens comme Mostefa Ben Debbagh », dira-t-il, insistant, par ailleurs sur l'obligation de mettre ses oeuvres dans un musée et aussi d'entamer la restauration de sa demeure, sise au 16, rue Mohamed Azzouzi à Bab Djedid (Casbah) Alger. Pour sa part, Mustapha Belkahla, directeur du Musée national de l'enluminure et de la miniature et de la calligraphie d'Alger a estimé que Mostefa Ben Debbagh, a été d'un courage et d'une audace exemplaire, il a sauvé les arts musulmans au cours de la longue nuit coloniale, ajoutant que cette grosse pointure de l'art a contribué pendant un demi-siècle après l'indépendance au renouvellement des arts de notre patrimoine. L'artiste miniaturiste et décorateur sur bois, Zakaria Morseli a, quant à lui, précisé que le meilleur hommage que nous puissions lui rendre, c'est de perpétuer cet art ancestral, soulignant dans ce sens que ses œuvres ont pu sillonner la méditerranée et le monde. Présente à cet hommage, sa fille, Farida nous a confiés que son père était strict dans son travail : « Il peignait ses œuvres sur la terrasse de la maison et il était toujours là pour aider les jeunes et leur inculquer l'art de la peinture».