L'article 51 de la nouvelle Constitution, qui a fait couler beaucoup d'encre depuis la présentation de l'avant-projet, a été soutenu et défendu, hier, par le secrétaire général par intérim du RND, Ahmed Ouyahia. Lors de l'ouverture de la 5e session ordinaire du conseil national du RND, Ahmed Ouyahia est revenu dans son allocution sur différents sujets d'actualité, dont l'avant-projet de la Constitution. L'article 51 qui exclut les binationaux de l'accès aux hautes responsabilités de l'Etat et aux postes politiques, et qui a déclenché la polémique, a été soutenu par Ouyahia. Dans son discours, il explique que c'est un amendement «qui vise simplement à garantir à l'Algérie que ceux qui voudraient la servir ou la représenter à de très hauts niveaux de responsabilité n'aient de loyauté qu'envers elle et soient dégagés de tout lien avec une puissance étrangère quelle qu'elle soit». En même temps, le SG du RND rappelle que cette nouvelle Constitution n'oublie pas les enfants de l'Algérie qui sont à l'étranger. «C'est cette révision constitutionnelle qui prend en charge, pour la première fois, la communauté nationale à l'étranger, à travers son article 24 bis», a-t-il soutenu. Il faut savoir que cet article responsabilise l'Etat dans «la sauvegarde de l'identité de ses citoyens résidants à l'étranger, dans le renforcement de leurs liens avec la nation et dans la mobilisation de leur contribution au développement de leur pays, parents et ancêtres», a souligné le secrétaire général. «C'est donc cet article 24 qui concerne directement les millions d'Algériens et d'Algériennes à l'étranger, qui attendent la présence de l'Algérie à leurs côtés, et qui souhaitent aussi se rapprocher davantage de leur patrie ou de la patrie de leurs parents et ancêtres», a estimé Ouyahia. «L'Algérie dispose de tous les atouts pour dépasser la crise» Dans une conjoncture économique difficile avec la chute brutale des prix du pétrole, le secrétaire général du RND estime que cette situation doit encourager l'action de l'Algérie qui «dispose de tous les atouts pour préserver sa politique de justice sociale, et pour rebondir économiquement en mieux de cette crise». Il a réaffirmé que «l'Algérie pourra préserver sa politique de justice sociale tant qu'elle conservera son indépendance de décision en matière économique et sociale». Ahmed Ouyahia n'a pas manqué de glorifier le président de la République en tant qu'un homme de terrain qui a tout fait pour sortir l'Algérie du gouffre. «Cette indépendance a été préservée grâce à la politique de désendettement extérieur mise en place par le Président», a-t-il souligné. Il a confirmé, notamment, que l'Algérie pourra rebondir économiquement avec cette crise en mettant en valeur ses importants atouts. Selon Ouyahia, ces dernières décennies, les infrastructures de base du pays ont fortement été développées. «La base industrielle du pays s'est élargie grâce à l'apport de nombreux opérateurs privés nationaux et de quelques partenaires étrangers», a-t-il noté, soulignant le potentiel agricole, minier et touristique, qui sont très prometteurs, selon lui. Ouyahia rend hommage à l'ANP Comme véritable homme politique aux discours toujours forts et pleins de sens, Ahmed Ouyahia n'a pas oublié l'Armée nationale populaire. Dans son allocution, il rappelle «sa mobilisation et ses sacrifices pour détruire les résidus du terrorisme à l'intérieur et pour protéger le territoire nationale de toute menace extérieur», a-t-il affirmé. «Prenons donc tous l'exemple de nos enfants, qui sous l'uniforme de l'Armée et des corps de sécurité veillent à notre sécurité et à celle de notre pays, pour nous mobiliser chacun dans son domaine au service de l'Algérie ». «Notre peuple a su faire face, seul, au déchaînement de violence terroriste pendant plus d'une décennie, pour ensuite donner au monde une leçon de grandeur avec la réconciliation nationale, ce peuple des défis saura avec l'aide de Dieu, dépasser la crise financière qui est là», a-t-il soutenu.