Un spectacle alliant danse contemporaine et théâtre, intitulé «El Hijra» produit par l'Académie d'art Profil, sera présenté aujourd'hui, à 18 h au Théâtre national algérien Mahieddine-Bachtarzi, avant d'entamer, prochainement, une tournée nationale (Tamanrasset, Tizi-Ouzou, Sétif, Constantine et Annaba ) et internationale (Festival de Cannes, France). Cette création chorégraphique contemporaine « El Hijra », mise en scène par Mme Faïza Maameri, décrit en quatre tableaux les étapes successives de l'histoire des migrants, allant de la décision de partir jusqu'à l'arrivée aux frontièrs, a précisé Mme Maameri, lors d'une conférence de presse animée au TNA. Et d'ajouter : « J'ai pensé à faire cette création, au début en regardant et en suivant quotidiennement toutes les actualités des migrants qui ne cessent d'augmenter chaque jour et je voulais transmettre leur haine à travers l'art ». Elle a, toutefois, ajouté que cette œuvre théâtrale dansée, résume la tragédie de milliers de personnes qui cherchent une vie meilleure. Tant de personnes, tant de familles, contraintes de choisir entre la mort et la vie, mais à quel prix ? Aussi, elle a estimé que le scénario de la pièce repose sur un couple et leur enfant comme fil conducteur qui, dès qu'il prend la difficile décision de partir se joint à un groupe aux desseins communs pour effectuer la traversée sensée les amener à un monde meilleur. Elle a, également abordé les grandes lignes de ce spectacle qui lui a pris 3 mois de travail intense et acharné, elle a fait savoir que création chorégraphique contemporaine de 25 à 30 mn regroupe 9 danseurs issues de différentes wilayas du pays, ajoutant que cette œuvre est basée sur la gestuelle classique, néo-classique et des formes de danses différentes à travers le langage du corps et du visage accompagné d'une musique riche, a-t-elle expliqué. La conférencière a également affirmé qu'elle sera en tournée à travers le pays entre le 17 et le 19 février à Tamanrasset, les 24 et 25 février à Tizi-Ouzou, le 26 février à Sétif, de même qu'elle elle sera présentée à Oran, Annaba et en France dans le cadre du Festival de Cannes. Composée de quatre tableaux, cette chorégraphie permet d'avoir une vision moderne du problème de l'exil qui marque l'actualité à l'échelle nationale et mondiale. « Ma sensibilité à ce sujet m'a conduite à réfléchir sur ce thème pour le porter sur la scène avec un regard singulier sur ce drame », a-t-elle encore précisé. Pour sa part, la danseuse, Rayssa Maameri a mis en exergue l'importance du sujet sur les tragédies des réfugiés et des migrants parmi eux des enfants réfugiés : « On est là pour renforcer nos sentiments envers ces enfants, il faut une aide concrète envers ces êtres fragiles ...et il faut se mettre à leur place », a- t-elle encore estimé.