Faïza Maâmeri, auteure, chorégraphe et spécialiste dans la recherche et la création dans le patrimoine, a présenté, hier au TNA, sa nouvelle création intitulée « El Hijra » (l'exil), de l'académie d'art Profil. Le spectacle sera donné mercredi prochain à 18h au TNA, a-t-elle indiqué lors d'une conférence de presse. « El Hijra », création « engagée » de danse contemporaine, réalisée durant trois mois de travail intense et acharné, est scindée en quatre tableaux théâtraux. Elle est campée par neuf danseuses et danseurs durant trente minutes. « J'ai choisi un profil de danseurs issus de plusieurs wilayas du pays », confie Faïza Maâmeri. « Des solos, des duos, des quatuors, un mélange d'expressions de figures contemporaines qui coupe le souffle au spectateur, d'une manière très forte », promet-elle. L'histoire gravite autour d'un couple marié et d'un enfant qui tentent de s'exiler, fuyant la mal vie. Le premier tableau évoque l'histoire d'un couple et de son enfant. Le deuxième est centré sur la traversée de cette famille. Le troisième décrit l'arrivée et le quatrième l'apparition de la frontière. « La réflexion de ce projet a commencé à la fin de cet été. L'idée ne vient pas du néant. On avait passé un été avec une actualité très forte, par rapport à l'émigration dans le monde. Une photo de l'enfant syrien mort échoué sur une plage turque a fait le tour du monde. J'ai eu aussitôt un déclic. Je devais compatir avec l'art pour transmettre des messages. J'ai choisi un profil de danseurs issus de plusieurs wilayas du pays », confie-t-elle. La compagnie « Profil », après dix ans d'existence (2005-2015), met en place une réflexion sur la danse et l'art de la scène afin de concrétiser ses objectifs et aboutir à l'excellence. Elle prévoit une tournée nationale à partir de jeudi prochain sous l'égide du ministère de la Culture, à Tamanrasset, Sétif, Tizi Ouzou, Constantine, Annaba et Oran. « El Hijra » participera au 1er concours international de danse lors du prochain Festival de Cannes.