On se rappelle que tous les ministres de l'Education ont déclaré lors de leur visite dans la wilaya que les établissements scolaires réalisés en préfabriqué après le séisme du 10 octobre 1980 seront remplacés par d'autres en dur. Mais rien n'a été fait, dans la mesure où un nombre important et impressionnant continue d'exister à travers l'ensemble du territoire de la wilaya. C'est le cas d'ailleurs du lycée Es-Salem de Chettia, du CEM M'Hamed Hachemi de Haï El-Badr, du CEM Houari-Boumediène d'Ouled Ben Abdelkader. Ce dernier a été le théâtre, mercredi, d'un mouvement de protestation initié par les enseignants de l'établissement en signe de mécontentement contre la dégradation de l'état des bâtisses de l'établissement. Il faut savoir que ledit établissement a été construit en préfabriqué provisoirement au lendemain du violent séisme de 1980 qui a frappé la ville d'El-Asnam (actuelle Chlef). Une situation répondant à plusieurs obstacles qui mettent aussi bien les élèves que les enseignants devant d'énormes contraintes pour suivre convenablement les cours. Les écoles en préfabriqué avaient une durée de vie qui ne devait dépasser en aucun cas 10 années. La dégradation de cet établissement est, selon les enseignants protestataires, devenue la première cause de certaines maladies dangereuses à l'instar des cancers dus à l'isolant thermique utilisé dans ces murs fait en fibre jaune qu'est l'amiante, des allergies de tous types, l'asthme. Cette infrastructure éducative met la santé des élèves et du personnel enseignant et administratif en danger, compte tenu du silence des autorités concernées, et ce, en dépit des multiples plaintes déposées par les parents d'élèves. Toutefois, la situation est toujours au point mort. Les enseignants ont révélé que «dès les premières chutes de pluie, les classes de cours se transforment en douches et en piscines à cause de l'étanchéité qui fait défaut et l'érosion des murs.» Et de poursuivre que la prolifération des rats et des souris est devenue un phénomène habituel dans cet établissement scolaire. Les enseignants mécontents ont ainsi tiré la sonnette d'alarme avant l'enregistrement de plus de victimes qu'ils soient dans les rangs des enseignants ou des élèves. ls ont exigé par la même occasion la présence physique du premier responsable du secteur pour mettre un terme à leur souffrance qui perdure depuis plusieurs années. Les enseignants comptent poursuivre leur mouvement de protestation jusqu'à la fin de la semaine en cours.