Le 10 octobre 1980, une date pas comme les autres, reste dans les esprits de ceux qui l�ont v�cu. Un souvenir qui a marqu� les Alg�riens en g�n�ral et les Ch�lifiens en particulier. Il s�agit du violent s�isme qui a frapp� El-Asnam (l�actuelle Chlef). Aujourd�hui, les Ch�lifiens comm�moreront le 31e anniversaire du tremblement de terre qui a secou� la ville d�El-Asnam ainsi que les wilayas voisines. Le s�isme a non seulement remu� les plaques tectoniques de la r�gion, mais aussi la vie des 41 651 habitants occupant les 18 316 baraques dont 11 947 ont �t� c�d�es. 28 communes sur les 35 que compte la wilaya comportent les habitations en pr�fabriqu�. Chettia, une commune sise � proximit� de la ville de Chlef, enregistre le nombre le plus �lev� de ce type de construction avec 5 334 habitations r�parties sur les 12 zones urbaines. Cela fait 31 ans que ces sinistr�s d�plorent cette situation si d�licate. �Nous r�clamons une aide financi�re digne qui soit faite sur la base d�une �tude fiable du march� de la construction�, clame un sinistr� de ha� El-Badr. Une aide financi�re a �t� d�cid�e officiellement par le gouvernement au profit des sinistr�s, dix mois apr�s les �meutes qu�a connues la wilaya en avril 2008. Chaque propri�taire d�un chalet b�n�ficie d�une aide estim�e � 70 millions de centimes qui, de surcro�t, sera lib�r�e en trois tranches en fonction du taux d�avancement des travaux. Outre cette aide, un pr�t bancaire bonifi� allant jusqu�� deux millions de dinars. Ils sont quelques centaines de dossiers d�pos�s au niveau des commissions de da�ra, et seulement une dizaine de dossiers au niveau des agences Cnep. En cons�quence, nombreux sont les opposants � ce dispositif qui ne cessent de r�clamer un rel�vement de cette aide financi�re qui devrait �tre en ad�quation avec les attentes des citoyens. Aucun responsable n�a daign� satisfaire leurs revendications qui, selon eux, sont l�gitimes vu la d�gradation continue du cadre de vie et l�augmentation du nombre de canc�reux. Tout cela est li� sans doute � l��tat lamentable de ces baraques et de l�amiante, une mati�re toxique que contiennent leurs murs. Selon les sp�cialistes en la mati�re, cette mati�re dangereuse est consid�r�e comme �tant un facteur causant plusieurs types de cancer. D�autre part, nombreux sont les �tablissements scolaires, voire universitaires, en pr�fabriqu�, qui ont �t� reconstruits en dur avec un taux avoisinant les 90%. Or, des �l�ves continuent de suivre leurs cours dans des classes en pr�fabriqu� � l�image des lyc�es Colonel-Bougerra et Es- Salem de Chettia. On cite le cas du lyc�e Elkhawarismi sis � Chettia o� le pr�fabriqu� cohabite avec le dur. Pourquoi les reconstruit- on en dur si l�on ne d�molit pas les anciens locaux en pr�fabriqu� ?Tout compte fait, il est temps pour les responsables et les �lus de se pencher sur la question. La situation perdure, rappelons-le, depuis 31 ans, alors que la majorit� des sinistr�s de Boumerd�s qui occupaient les chalets ont �t� relog�s en un temps record.