Les pays voisins de la Libye ont appelé au processus de règlement politique de la crise libyenne, ils refusent toute intervention militaire dans ce pays, qui ne fera qu'aggraver la situation notamment dans la région. Selon leur communiqué final publié mardi soir à l'issue de leur 8e réunion à Tunis et rapporté hier par l'APS, les ministres des Affaires étrangères des pays voisins de la Libye ont souligné que «la sécurité et la stabilité de la Libye sont impératives pour garantir la sécurité des pays voisins.».Les chefs des diplomaties des Etats voisins de la Libye ont affirmé, «leur refus de toute intervention militaire en Libye», soulignant que toute action militaire dans le cadre de la lutte antiterroriste «doit intervenir à la demande du gouvernement d'union nationale et ce,conformément aux dispositions de la charte de l'ONU», compte tenu des répercussions de la situation sur la sécurité et la stabilité des pays voisins et de la région en général. Le même communiqué a mis l'accent sur le soutien des pays voisins à l'accord politique sous les auspices de l'ONU et au Conseil présidentiel, conduit par Fayez Serraj, pour la formation d'un gouvernement d'union nationale ainsi que sur l'importance du parachèvement des échéances restantes de l'accord politique signé le 17 décembre 2015. Le texte porte, également, sur la nécessité d'accélérer la mise en place, à Tripoli, du gouvernement d'union nationale et permettre à ce dernier d'assumer ses responsabilités dans la lutte contre le terrorisme, le crime organisé et l'immigration clandestine ainsi que dans la sécurisation des frontières et l'amélioration des conditions de vie du peuple libyen. Le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, a affirmé dans son allocution à la réunion de Tunis qu' «il n'y avait pas d'alternative à la solution politique appuyée par la communauté internationale afin de contenir la crise libyenne assurant que la mise en place à Tripoli du gouvernement proposé par le Conseil présidentiel libyen est la seule issue pour réaliser un sursaut national». Abdelkader Messahel a rappelé que «L'Algérie a été la première à appeler à la mise en place d'un gouvernement d'union nationale, investi de la gestion de la transition et à exhorter les Libyens à s'unir et à appliquer l'accord politique, notamment l'établissement du gouvernement à Tripoli». Messahel a rappelé aussi, dans ce contexte, que «l'Algérie a plusieurs fois exprimé son rejet d'une intervention militaire comme solution en Libye, car convaincue que ce moyen ne fera qu'aggraver la crise». Il a, par ailleurs, souhaité que «les concertations entre les pays voisins de la Libye aident les Libyens à sortir de la crise qui menace directement la sécurité et la stabilité de leur pays et de la région».