La commission nationale de l'éducation du Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique, Snapap, qui s'est réunie dans une session spéciale, dimanche dernier, au bureau national des syndicats, à Bab Ezzouar (Alger), a appelé à une réponse immédiate à la demande d'intégration des enseignants contractuels et ce, en les nommant dans leurs postes sans aucun concours. Selon un communiqué du Snapap, rendu public hier, la commission a affirmé son soutien à la marche nationale des enseignants contractuels qui a démarré, dimanche, de Béjaia vers Alger. La commission demande au ministère de l'Education de prendre toutes ses responsabilités devant la situation désastreuse qu'a connue le secteur ces derniers temps. Les doléances de la commission nationale de l'Education adressées à la tutelle, selon le même communiqué, se rapportent à la reconsidération des droits public et privé de la Fonction publique, l'annulation de l'impôt sur le revenu, l'amélioration du pouvoir d'achat des travailleurs de l'éducation et la demande d'ouverture de nouveaux postes budgétaires. La commission appelle la tutelle à intervenir pour mettre fin aussi à la situation d'humiliation contre la directrice du lycée Berbacha de Béjaïa et aussi contre la directrice de l'école de la Base 07 de Sidi Ahmed dans la même wilaya. De son côté, le Conseil des lycées d'Alger (CLA) s'est déclaré solidaire du combat des contractuels, selon son communiqué rendu public samedi dernier. Celui-ci a demandé à la tutelle de prendre ses responsabilités et d'intégrer immédiatement les milliers d'enseignants contractuels et ce, sans aucun concours. Ces enseignants, pour le CLA, qui ont fait leur preuve durant des années, ont assuré des cours dans des classes d'examens avant tout concours surtout que le nombre de postes budgétaires proposés est inférieur au nombre de contractuels exerçant cette année. Concernant les revendications du CLA, ce dernier qui a dénoncé la répression du rassemblement des enseignants contractuels, a lancé un appel à tous les syndicats de l'éducation de prendre leurs responsabilités et de soutenir ensemble le mouvement des contractuels pour lutter contre la précarisation du métier. Dans le même communiqué, le CLA a lancé un appel au chef du gouvernement d'intervenir pour éviter tout autre pourrissement dans le secteur et pour reconnaître le service rendu par ces contractuels de l'éducation. Enfin, le CLA a demandé à la tutelle d'arrêter des déclarations qui touchent à la dignité de l'enseignant en général et d'éviter de faire les mêmes erreurs de 2003.