L'affaire de détournement de la trésorerie intercommunale d'Annaba vient d'être ficelée par les services judiciares qui avaient choisi de pousser l'enquête encore plus loin afin d'éclairer toutes les zones d'ombre persistantes à l'heure actuelle. Sur la base de nouveaux rebondissements dans ce scandale du détournement financier, des sources judiciares révèlent au bureau régional de la Nouvelle République que le magistrat instructeur de la troisième chambre du tribunal d'Annaba a déclenché récemment une enquête complémentaire pour trouver les réels accusés. Soit, informe-t-on, le caissier principal de la trésorerie intercommunale, avec quatre employés présumés accusés de détournement de plus de 10 milliards de centimes. Ils sont impliqués d'associations de malfaiteurs, dilapidation de deniers publics, faux et usage de faux, transfert de fonds et abus d'influence, précise-t-on. Selon les informations judiciares, le scandale a été mis à nu le 15 du mois de juin 2015 portant sur un transfert d'une durée de neuf années, détournant les salaires d'ex-employés de la commune d'Annaba et de Seraïdi, ne faisant plus partie de l'effectif de ces communes depuis 2006 et provoqué par le principal caissier de la trésorerie intercommunale d'Annaba et quatre autres présumés auteurs qui, semble-t-il, ont été mis sous contrôle judiciare alors que le caissier en question est placé sous mandat de dépôt par le parquet chargé de l'affaire. Selon les premiers éléments de l'enquête, presque une fortune avait été transférée durant cette période vers des comptes CCP au profit des noms de proches parents du caissier principal dont certains résident à Alger, tandis qu'une partie des fonds serait tombé dans d'autres poches. Notons que après avoir rassemblé toutes les pièces à conviction, le tribunal d'Annaba a traité ce lourd dossier en rendant son verdict par lequel a été jugé coupable le principal accusé qui est le trésorier de la recette d'Annaba et de Séraidi condamné finalement à purger une peine de prison de10 ans ferme, une peine de 3 années a été prononcée à l'encontre du directeur régional par intérim du trésor de la wilaya ainsi que pour le receveur d'Aïn Berda et une peine de 7 ans par contumace contre un entrepreneur impliqué dans une escroquerie notamment un versement de 300 millions de centimes avait été effectué dans son compte pour rembourser son crédit Ansej. La même somme fut également versée dans le compte d'un commerçant de matériel informatique dont le registre du commerce est au nom de sa femme, a-t-on informé.