Les professeurs adhérents au syndicat Cnapest ont marqué une grève, mercredi passé, en signe de solidarité avec la cinquantaine de professeurs contractuels qui ont observé un sit-in devant le siège de la Direction de l'éducation de la wilaya d'Aïn Témouchent. Le taux de grève a été de taux de 65%, selon une source de cette organisation syndicale. En effet, la population des enseignants, tous cycles confondus, a été profondément émus par le cas du professeur contractuel Abdoun Hachemi, titulaire du titre de master enseignant dans une école primaire à Aoubellil. Malgré l'éloignement et les risques de la circulation routière, il se déplaçait quotidiennement de son domicile à Aïn Témouchent en parcourant 40 km pour rejoindre l'école où il professe. Il est assidu et sérieux dans son travail comme en témoignent ses collègues. Selon eux, ce professeur mérite d'être intégré conformément à la loi relative à l'insertion et l'emploi des personnes handicapées. Les lois 27 et 29 du journal officiel du 14 mai 2002, signées par le président de la République sont claires et ordonnent les employeurs publics à réserver le 1% des postes de travail à la catégorie des travailleurs handicapés. «En principe la ministre de l'Education nationale doit revoir le cas des candidats handicapés au concours de recrutement des professeurs car nous voyons que la loi relative aux personnes handicapées est omise. Alors j'ai adressé une lettre au Premier ministre pour réclamer mon droit à la réinsertion», a lancé aux journalistes cet infortuné enseignant. Abordant dans le même sens, la présidente des personnes handicapées moteurs de la wilaya d'Aïn Témouchent a déclaré : «Nous avons toujours rappelé les autorités suprêmes du pays et la wilaya pour regarder cette frange de la société afin qu'elle vive heureuse dans son pays. Il faut que la direction générale de la Fonction publique et le ministère de l'Education nationale exécutent au moins le 1% de la loi et par conséquent accorder une chance aux candidats handicapés visuel ou moteur.»