Le président de l'Association nationale des parents d'élèves, Ahmed Khaled, a déclaré, hier, au forum d'El-Moudjahid que «l'orientation scolaire est le point de départ de la réussite chez l'étudiant, et 70% des échecs des étudiants à la première année de l'université dans notre pays sont causés par une orientation à une branche qui ne s'adapte pas aux capacités de l'étudiant». Pour lui, «seuls 10% des élèves obtiennent une spécialité et un cursus universitaires de leur choix». Pour M. Khaled, «le premier responsable de cette situation est bien sûr le parent d'élève, il ne suit pas les vœux et les choix de leur enfant au début de son entrée au lycée. Dans les pays développés, on peut connaître les capacités d'un élève dès sa première année secondaire, par contre, chez nous, l'orientation de l'élève se fait à la quatrième année secondaire et là nous sommes devant un problème». La responsabilité de ce problème d'orientation incombe aux «inspecteurs de l'orientation, ils sont responsables du mauvais choix et de l'orientation scolaire aléatoire des élèves, car ils n'interviennent qu'en fin d'année pour étudier leur choix». Concernant l'absentéisme des élèves qui est devenu, au cours des dernières années, une pratique répétitive à la veille de chaque examen du baccalauréat, Khaled Ahmed a estimé que le ministère de tutelle a une grande part de responsabilité puisque «les chefs des établissements n'appliquent pas le règlement intérieur à l'égard des élèves absentéistes». Celui-ci a mis en cause, également, les parents d'élèves qui encouragent leurs enfants à s'absenter, en leur offrant des cours particuliers. «Les perdants sont les élèves qui ne peuvent pas s'offrir des cours particuliers, car les enseignants refusent souvent de donner les cours quand il ne reste pas beaucoup d'élèves dans les classes». Le président de l'Association des parents d'élèves a ajouté que «les enseignants ont une grande part de responsabilité vis-à-vis des absences des élèves de terminale, à la veille des examens, car ils préfèrent aller donner des cours de soutien dans des garages. L'absentéisme arrange donc les deux parties». Dans ce contexte, il a indiqué que «plusieurs réunions ont été faites pour étudier cette situation et comme résultat, nous avons compté jusqu'à maintenant 57 cas de déplacements des enseignants. Ces derniers donnent l'importance aux cours de soutiens, au lieu de faire leur cours en classe, mais il n'y a rien dans le règlement pour l'instant pour pouvoir sanctionner l'enseignant qui commet cet acte». Concernant le fléau de la fraude aux examens, M. Khaled a dénoncé : «Personnellement, je suis un ennemi des tricheurs, enseignant complice ou élève, et le temps de l'impunité est révolu !»