La nouvelle loi sur la santé, qui intervient trente ans après la promulgation de celle en 1985, vient au profit de la production pharmaceutique nationale, a indiqué, hier, le directeur de la pharmacie au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Hafed Hammou. Intervenant en marge de la 9e édition des débats du FCE, Hafed Hamou a salué le progrès enregistré dans le domaine de la production locale des médicaments durant ces dernières années, citant les mesures incitatives prises par l'Etat pour accompagner ce secteur, notamment dans le cadre de la nouvelle loi sur la santé. «Grâce à la politique prônée par le gouvernement, l'industrie pharmaceutique a connu un essor considérable durant les dernières années. On compte 143 unités de production pharmaceutique opérationnelles dont 80 de médicaments et 37 de dispositifs médicaux», a-t-il expliqué. Au-delà de ces unités, le responsable du ministère de la Santé explique qu'il y a 246 projets d'investissement dont 31 au stade avancé, 4 en cours de validation de processus, 150 nouveaux projets et 61 au stade initial. En donnant ces statistiques, le DG au ministère de la Santé a témoigné qu'il y a un engouement au niveau des investissements dans le domaine pharmaceutique. La nomenclature des médicaments au 31 décembre 2015 comporte 4 269 produits, le nombre des DCI en formes et dosages est à 2 263. Ceci concerne 195 d'importation, 144 de conditionnement, et 2 210 de fabrication. La facture du médicament représente 91% de la facture globale des produits pharmaceutiques, soit environ deux milliards d'euros. La part de fabrication locale représente 44,98%. Cela dit, «en volume, la part de la production locale est plus importante», a précisé Hammou Hafed, ajoutant que la part de la production locale a été multipliée par 5 en 10 ans. Quant à la part du médicament importé, selon le DG, elle a baissé de 4,43% pour l'ensemble des opérateurs privés et publics (PCH et IPA). La part du médicament conditionné a baissé de 61,56%, alors que la facture globale de l'importation de produits pharmaceutiques a baissé de 7% soit 132 millions d'euros, selon le même responsable. Il a, en outre, indiqué que le médicament fabriqué a augmenté de 10,36%. Saidal : prochaine exportation vers 13 pays africains Dans le même contexte, le groupe Saidal va prochainement exporter ses produits vers 13 pays africains à la faveur d'accords signés avec un distributeur exclusif, a déclaré, hier, le DG du groupe, Mohamed Hamouche. Selon le même responsable, les préparatifs à cette opération ont commencé en février dernier «suite à la signature par le groupe Saidal d'un accord de partenariat avec un groupe qui prendra en charge la distribution des produits de Saidal dans 13 pays africains», a-t-il précisé. Les pays pour lesquels ces produits seront destinés sont la Côte d'Ivoire, le Gabon, le Sénégal, le Cameroun, le Mali, le Congo, la République démocratique du Congo (RDC), le Niger, le Togo, le Bénin, la Guinée-Bissau, le Tchad et la Mauritanie. Sans donner des détails sur la valeur et la quantité des médicaments à exporter, le DG de Saidal a précisé que cette opération «est à même d'ouvrir la voie pour le groupe d'élargir l'opération à d'autres pays». Il a, également, indiqué que la Côte d'Ivoire sera le premier pays à recevoir les produits de Saidal après la visite cette semaine d'experts de ce pays aux unités de production du groupe à Alger, Médéa et Constantine. Le même responsable a rappelé dans le même contexte que le groupe Saidal avait participé à un appel d'offres en Côte d'Ivoire pour la commercialisation de 50 médicaments destinés notamment aux hôpitaux. Par ailleurs, en ce qui concerne le partenaire de Saidal qui sera chargé de la distribution des médicaments du groupe en Afrique, le DG du groupe a affirmé qu'il s'agit d'un groupe expert en la matière et connaît bien le marché du continent notamment pour ce qui est d'enregistrement et de commercialisation. Pour le même responsable, les opérateurs de l'industrie pharmaceutique doivent se tourner vers l'exportation, après la couverture de 70% de la demande nationale et la réalisation de nouvelles unités.